Investiture de Luis Arce comme président de Bolivie: revue de presse

Dimanche 8 novembre, Luis Arce a été investi en tant que nouveau président de la Bolivie lors d’une cérémonie au Congrès, au moment où l’ancien chef de l’État Evo Morales s’apprête à rentrer dans le pays andin. Cette investiture a été précédée de nouveaux cycles de protestation de la part de l’opposition de droite, de l’assassinat du leader du syndicat des mineurs Orlando Gutiérrez,  et de nombreux incidents dont un attentat à la bombe au siège du MAS à La Paz, explosion qui n’a fait aucun blessé.

Bolivie : Luis Arce investi président, le retour d’Evo Morales imminent (France 24 / AFP)

Photo: CNN en espagnol

Il est le nouveau visage du socialisme en Bolivie. Luis Arce a été investi, dimanche 8 novembre, nouveau président alors que l’ancien chef de l’État, Evo Morales, a annoncé qu’il serait de retour dans le pays dès lundi après un an d’absence. “Nous entamons une nouvelle étape de notre histoire et nous voulons le faire avec un gouvernement pour tous, sans discriminations d’aucune sorte : notre gouvernement cherchera à rebâtir une patrie unie où l’on puisse vivre en paix”, a déclaré Luis Arce dans son discours d’investiture. “Nous nous engageons à rectifier le tir là où nous nous sommes fourvoyés et à aller de l’avant là où nous avons réussi”, a-t-il ajouté.

L’économiste de 57 ans, élu dès le premier tour le 18 octobre avec 55 % des voix, a été assermenté par le vice-président, David Choquehuanca, en présence des nouveaux parlementaires et invités comme le roi Felipe VI d’Espagne et les présidents d’Argentine, de Colombie et du Paraguay.

L’investiture de Luis Arce marque le retour au pouvoir du Mouvement vers le socialisme (MAS) après la démission d’Evo Morales en novembre 2019, accusé de fraude par l’opposition lors du scrutin présidentiel d’octobre 2019 où il briguait un quatrième mandat.

Luis Arce aura la rude tâche de réconcilier un pays polarisé par la crise post-électorale qui a secoué le pays pendant un an, et de remettre sur les rails une économie fortement fragilisée par la pandémie de coronavirus. (…)

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En Bolivie, le peuple défend la démocratie (Rosa Moussaoui / L’Humanité)

(Photo Shutterstock)

En dépit des menaces de l’extrême droite, la prise de fonction du nouveau président bolivien, Luis Arce, a donné lieu, dimanche, à une extraordinaire mobilisation. Après son éclatante victoire à la présidentielle du 18 octobre, avec 55 % des voix, il n’a cessé d’appeler à une transition « pacifique et ordonnée » pour clore la lugubre parenthèse d’une année de violences, de saccage économique, social, démocratique. Dimanche, à La Paz, Luis Arce Catacora était officiellement investi président, avec David Choquehuanca, son vice-président, après trois semaines de menaces et de tensions entretenues par une extrême droite refusant de s’incliner devant le triomphe électoral du Mouvement vers le socialisme (MAS) et décidée à perturber la passation de pouvoir. Un premier signal sinistre était donné quelques jours seulement après le scrutin, le 21 octobre, lorsqu’une milice fasciste s’était violemment attaquée à Orlando Gutiérrez, le secrétaire général de la Fédération syndicale des travailleurs des mines de Bolivie. Pressenti pour entrer au gouvernement, ce militant de 36 ans a finalement succombé à ses blessures, une semaine après l’agression. (…)

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Le MAS dénonce l’attaque à la dynamite contre le président élu de Bolivie, Luis Arce (Tomas Castanheira / World Socialist Web Site – CIQI)

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L’épisode a été rapporté vendredi matin par le porte-parole du MAS, Sebastian Michel, sur les chaînes de télévision nationales Televisión Universitaria et Red Uno. «Nous avons été victimes d’un groupe qui a placé de la dynamite dans le quartier général de la campagne où notre président élu, Luis Arce, assistait à une réunion», a-t-il déclaré. Quelques jours seulement avant la cérémonie d’investiture d’Arce dimanche prochain, le régime putschiste de la présidente autoproclamée Jeanine Áñez n’a publié aucune déclaration sur ce grave incident, qui semble être une tentative d’assassinat contre le nouveau président.

Michel a encore déclaré: «Nous n’avons vu aucune déclaration du ministre du gouvernement Arturo Murillo; ainsi, nous nous sentons livrés à nous-mêmes, totalement sans protection et personne ne nous donne la garantie nécessaire pour la sécurité de notre autorité».

Les médias boliviens ont à peine rapporté l’événement. Dans un effort pour rejeter sommairement l’accusation du MAS, le journal de Santa Cruz, El Deber, a publié un article portant ce titre: «La police exclut l’utilisation de dynamite dans l’attaque du quartier général de la campagne du MAS».

Dans cet article, El Deber rapporte qu’on a classé l’affaire sur la base d’une déclaration totalement vague du directeur départemental de la Force spéciale de lutte contre la criminalité (Felcc), Alfredo Vargas. Celui-ci a déclaré qu’«un rapport des pompiers existe où on mentionne que si ce n’est pas un engin explosif, ce serait un feu d’artifice».

L’attaque sur Arce s’est produite le jour même où des groupes fascistes et d’extrême droite ont lancé de nouveaux cycles de protestation et des «blocages civils» exigeant l’annulation des élections présidentielles et l’abrogation d’une mesure récemment approuvée qui lève l’exigence d’une majorité des deux tiers pour certains votes à l’Assemblée législative.

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Voir aussi l’article de Aline Timbert (Actu Latino) ici