🇳🇮 « La Prensa », journal nicaraguayen en exil, reçoit le prix de la liberté de la presse de l’Unesco (Le Monde / Huffington Post / AFP)


L’agence de l’ONU a remis le Prix mondial de la liberté de la presse au quotidien nicaraguayen « La Prensa ». Fondé en 1926, le quotidien a cessé sa publication papier en 2021 en raison de la répression et est désormais diffusé en ligne de l’étranger. En signe de protestation, le Nicaragua a informé l’Unesco de sa volonté de quitter l’organisation.

Édition de « La Prensa » du 18 janvier 2019, avec sa couverture en blanc pour protester contre le refus de la direction générale des douanes nicaraguayennes de remettre du papier et de l’encre importés par le groupe Editorial La Prensa, à Managua. INTI OCON / AFP

Doyen des journaux nicaraguayens, La Prensa, qui avait joué un rôle important dans la lutte contre la dictature d’Anastasio Somoza, a dénoncé la mainmise sur le pouvoir du président Daniel Ortega, qui dirige ce pays d’Amérique centrale depuis 2007, et de son épouse, Rosario Murillo, vice-présidente depuis 2017 et devenue « coprésidente » en février.

En raison des attaques répétées des autorités, ce quotidien, fondé en 1926, a dû cesser sa publication papier en 2021. Ses employés ont fui le Nicaragua et il est désormais diffusé en ligne de l’étranger. Son gérant, Juan Lorenzo Holmann, a été arrêté en 2021, condamné à neuf années de prison pour blanchiment de fonds, avant d’être relâché et expulsé vers les Etats-Unis, avec 221 autres dissidents, en février 2023. Le siège du journal dans la capitale, Managua, a depuis été transformé en « centre culturel » par les autorités.

« C’est un grand honneur pour La Prensa d’obtenir ce prix (…) et nous le recevons avec une profonde gratitude en ces temps difficiles », a réagi Juan Lorenzo Holmann, joint par l’Agence France-Presse. « Au Nicaragua, il n’y a pas de journalisme indépendant, la dictature le criminalise. Son exercice n’est pas une vocation, ce n’est pas une profession, c’est devenu un sacerdoce », a-t-il ajouté, affirmant que « le prix [de l’Unesco] n’est pas seulement pour La Prensa mais pour le Nicaragua et pour tous les journalistes indépendants qui continuent à faire des reportages de l’étranger ». (…)

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Le Nicaragua claque la porte de l’Unesco pour protester contre l’attribution d’un prix à un journal d’opposition (Huffington Post)

Le Nicaragua a informé l’Unesco de sa volonté de quitter l’organisation, a indiqué sa directrice générale Audrey Azoulay dans un communiqué publié ce dimanche 4 mai. Les autorités nicaraguayennes reprochent à l’institution dépendant de l’ONU d’avoir attribué son Prix mondial de la liberté de la presse au quotidien historique du pays, La Prensa, dont la rédaction a été contrainte à l’exil.

Cette décision « privera la population du Nicaragua des bénéfices d’une coopération portant notamment sur l’éducation et la culture », a regretté Audrey Azoulay, après avoir reçu un courrier officiel de Managua. « L’Unesco est aussi pleinement dans son rôle quand elle défend partout dans le monde la liberté d’expression et la liberté de la presse », a ajouté la directrice de l’organisation. Le communiqué précise que « depuis 2021, à la suite de l’emprisonnement et de l’expulsion du pays de ses dirigeants ainsi que la confiscation de ses biens »La Prensa a poursuivi son travail en ligne, avec une équipe opérant majoritairement depuis le Costa Rica, l’Espagne, le Mexique, l’Allemagne et les États-Unis.

Doyen des journaux nicaraguayens, fondé en 1926, La Prensa avait joué un rôle important dans la lutte contre la dictature d’Anastasio Somoza. Il a aussi plus récemment dénoncé la mainmise sur le pouvoir du président Daniel Ortega, qui dirige ce pays d’Amérique centrale depuis 2007, et de son épouse Rosario Murillo, vice-présidente depuis 2017 et devenue « coprésidente » en février. (…)

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