Lettre collective de soutien aux proches de Berta Cáceres – Carta de solidaridad

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Lettre collective de soutien aux proches de Berta Cáceres

A la famille de Berta, a ses compagnes et compagnons de lutte au sein du COPINH, à l’ensemble du mouvement social du Honduras,
Compañeras et compañeros,
Il est difficile de décrire la douleur et le désarroi qui s’est emparé de nous lorsque nous avons appris l’assassinat de Berta… car cette douleur est indescriptible. C’est pourquoi, nous tentons de rassembler ici les voix de toutes celles et ceux avec qui nous avons partagé la triste nouvelle et qui, collectivement ou individuellement, ont souhaité manifester à sa famille, ses compagnes et compagnons de lutte et au mouvement social hondurien en général, leur solidarité face à la perte de l’infatigable militante qu’était Berta.
Parmi les signataires, plusieurs avaient connu Berta à l’occasion d’un forum ou d’une rencontre au Honduras, en Mésoamérique ou autre part dans le monde. Ceux-là se souviennent de sa sensibilité, sa présence, son expérience et son talent et reconnaissent que son engagement combatif aux côtés de son peuple constituait un exemple pour tous les peuples indigènes d’Amérique latine. D’autres, n’eurent pas la chance de connaître personnellement Berta, mais avaient entendu parler des luttes qu’elle menait. Enfin, il y a tous ceux qui ne la connaissaient pas, mais ont néanmoins ressenti une immense rage face aux menaces subies par ceux qui s’engagent sur une voie alternative pour résister au tourbillon destructeur qui souffle sur le monde dans lequel nous vivons.
Toutes et tous, nous clamons notre douleur pour l’atroce assassinat et dénonçons l’impunité généralisée qui règne au Honduras ; d’autant plus impardonnable que les mesures de protection recommandées par la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) pour Berta ont été ignorées par le gouvernement.
La mort de Berta laisse un vide incommensurable et pas seulement pour les mouvements sociaux de la Mésoamérique. Au niveau international, son action lui avait valu en 2015, le prix Goldman pour la défense de l’environnement. Sa lutte infatigable pour les droits des peuples indigènes, la défense de la terre et du territoire se conjuguait avec une dénonciation sans concessions de la domination patriarcale et du racisme.
Dès maintenant et pour toujours, Berta nous manquera mais au-delà de la tristesse et de la rage qui nous envahissent aujourd´hui, demain comme hier se niche dans nos cœurs la force de continuer à lutter là où nous sommes et, au mépris des mers et des montagnes qui nous séparent, unis fraternellement dans la détermination d’exiger justice.
Paris, 4 mars 2016,

Carta de solidaridad

A las y los familiares de Berta, a sus compañeras y compañeros de lucha en el COPINH, al conjunto de movimientos sociales en Honduras,
Queridas compañeras y queridos compañeros,
Es difícil describirles el dolor y el desconcierto que sentimos al enterarnos del asesinato de Berta… porque es indescriptible. Por eso, intentamos juntar la voz de quiénes compartimos la noticia y que, como grupos o a título individual, sentimos la necesidad de expresar nuestra solidaridad hacia todas y todos Ustedes, su familia, sus compañeras y compañeros de lucha y, en general, al movimiento social de Honduras por la pérdida de la incansable luchadora que fue Berta.
Varias de las personas que suscribimos esta carta, conocimos a Berta en algún foro o encuentro en Honduras, Mesoamérica u otra parte del mundo y recordamos su gran sensibilidad, su grata presencia, su experiencia, su talento y el alto grado de compromiso con la lucha de su pueblo, todo lo cual representa un gran ejemplo para todo los movimientos indígenas de América Latina y los movimientos sociales del mundo. Otras y otros firmantes que no tuvieron la fortuna de conocerla personalmente, sí oyeron de su lucha. Hay también quiénes no la conocían, pero no por esto dejan de sentir una enorme rabia por el asedio bajo el que se encuentran quienes luchan por alcanzar una realidad alternativa a la vorágine de despojo en la que estamos viviendo.
Todas y todos, expresamos nuestro dolor por el vil asesinato y repudiamos la impunidad generalizada que impera en Honduras, más aún porque Berta tenía medidas cautelares recomendadas por la CIDH que el gobierno hondureño no atendió.
No sólo en los movimientos sociales de Mesoamérica la muerte de Berta deja un vacío inconmensurable. A nivel internacional, Berta había sido galardonada con el premio Goldman en defensa de la naturaleza y también había conjugado su lucha incansable por el derecho de los pueblos indígenas, la defensa de la tierra y el territorio con la denuncia de la dominación patriarcal y del racismo.
Desde ya y para siempre nos hará falta Berta, pero más allá de la tristeza y la rabia que en estos momentos nos invaden, mañana como ayer albergamos en nuestros corazones el ánimo de seguir luchando en donde estemos y aunque nos separen mares y montañas nos mantendremos hermanadas y hermanados en la determinación de exigir justicia.
París, 4 de marzo 2016,

Signent, depuis la France :

– Collectif Alerte Honduras

– Association pour l’amélioration la gouvernance de l’accès à la Terre, à l’eau et aux ressources naturelles (AGTER).

– Association France Amérique Latine.

– Comité Local France Amérique Latine-Gennevilliers

– Mémoires des luttes.

– Collectif Paris-Ayotzinapa.

– Festival pour la Paix en Colombie – Mémoire et Justice Sociale.

– Comité d’information sur l’Amérique Latine de Nanterre

– Coordination Populaire Colombienne à Paris.

– Association d’ex prisonniers politiques chiliens.

– Romain Balandier, président de la Fédération Associative pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural (FADEAR).

– Lise Bouzidi -Terre et Liberté pour Arauco.

– Nestor Vega – Terre et Liberté pour Arauco.

– Jules Falquet, sociologue, Université Paris Diderot.

– Dr Franck Gaudichaud, enseignant chercheur, Université Grenoble Alpes.

– Benoit Hervieu, journaliste indépendant, enseignant à l’Institut des Hautes études de l’Amérique latine, Université Paris 3.

– Odile Hoffmann, chercheure, Institut de Recherche pour le Développement.

– Hélène Roux, journaliste indépendante et chercheure en sociologie, Université Paris 1.

– Christian Tutin, Professeur d’économie, Université de Paris Est Créteil.

– Christophe Ventura, enseignant à l’Institut d’Etudes européennes, Université Paris 8.

– Ignacio Ramonet

– Bernard Cassen

– Andrea Marcela Barrera Téllez, doctorante en Sociologie et genre, Université Paris 7.

– Mónica Arias Fernández, politologue, Université Nationale de Colombie et étudiante de Master en Histoire des Mondes contemporains, Université Paris 4.

– Maria Baresch, chargée de Relations Internationales, Université Paris-Est Marne-la-Vallée

– Andrés Felipe López Galvis, doctorant en geographie.

– Sabrina Melenotte, anthopologue.

– Julian Baresch

– Isabelle Metz, enseignante et conseillère en insertion professionnelle

– Catalina Bolívar Patiño, Assistante sociale.

– Renata Molina

– Denis Pommier, agronome.

– Catherine Marchais, Fonctionnaire territoriale, Syndicaliste.

– Manuel Salamanca. Dirigeant associatif.

– Guillaume Beaulande, Journaliste.‎

– Christian Rodríguez Co-président de la comission Amérique latine et Caraïbe du Parti de Gauche (PG).

– Cathy Ferré, (Marseille), enseignante et  membre du Bureau National de France Amérique Latine

– Aurore Miramand

– Pablo F. Luna, Institut Hispanique, Université Paris Sorbonne

– Mireille Court, enseignante retraitée, Paris.

– Marie-Thérèse Amand, Comité Local France Amérique Latine-Poitiers

– Vannelle Frau

– Dominique Cazaly

 

Depuis d’autres pays d’Europe :

– Centre d’Etudes Rurales et d’Agriculture Internacionale (CERAI-España) – Vicent Garcés, Ingénieur Agronome.

– Geoffrey Pleyers, Professeur de sociologie, Université de Louvain, Belgique.

– Monique Munting, chercheure et productrice de documentaires, Belgique.

– Noémi Gonda, doctorante, Département de Politiques y Sciences de l’Environnement, Université Centro-européenne, Budapest, Hongrie.

– Marco Aparicio Wilhelmi, professeur de Droit constitutionnel, Université de Gérone, España.

– Prof. Dra. Raina Zimmering, Politologue, Historienne, sociologue, Berlin, Allemagne.

 

Desde México y América Latina:

– Membres du projet de recherche collectif « Mégaprojets, plans géostratégiques et déplacements forcés dans l’aire d’influence du Projet Mesoamérica » qui réunit des chercheurs des continents américain et européen.

– Dr. Juan Manuel Sandoval Palacios, Professeur et chercheur, Département d’Ethnologie et d’Anthropologie Sociale, INAH

– Mtro. Francisco Javier Guerrero Mendoza, Professeur et chercheur, Département d’Ethnologie et d’Anthropologie Sociale, INAH.

– Mtro. Elio Alcalá Delgado, Professeur et chercheur, Département d’Ethnologie et d’Anthropologie Sociale, INAH.

– Mtro. Víctor Hugo Villanueva, Professeur et chercheur, Coordination Nationale d’Anthropologie, INAH.

– Dr. Rafael Sandoval, Professeur et chercheur, Centre INAH Occidente, Guadalajara, Jalisco, Mexique.

– Marcela de Lourdes Orozco Contreras, Professeure de la Faculté d’Economie, UNAM.

– Marco Antonio Velázquez Navarrete, Universitaire, UNAM.

– Dra. Aurora Furlong y Zacaula, Professeure et chercheure, Faculté d’Economie, Benemérita Universidad Autónoma de Puebla.

– Dr. Raúl Netzahualcoyotzi Luna, Professeur et chercheur, Facultad de Derecho, Benemérita Universidad Autónoma de Puebla.

– Dr. Víctor Acuña Soto, Enseignant Chercheur, Université Autonome de la Ciudad de México.

– Dr. Alfonso Velasco Hernández, Chercheur, Seminaire Permanent d’Etudes Chicanos et de Frontières.

– Dr. Joaquín Peña Piña, Professeur et chercheur, Université Interculturelle du Chiapas, San Cristóbal de Las Casas.

– Dr. Miguel Sánchez Álvarez, Professeur et chercheur, Université Interculturelle du Chiapas, San Cristóbal de Las Casas.

– Dr. Alejandro Villamar Calderón, Réseau Mexicain d’Action face au Libre Echange.

– Dr. José Pablo Prado Córdova, Professeur titulaire VI, Sous-département de Sciences Sociales et Développement Rural, Faculté d’Agronomie, Université San Carlos, Guatemala.

– Dra. María Rocío Bedoya Bedoya, Professeure et chercheure, Faculté de Droit et Science Politique, Université de Antioquia, Medellín, Colombia.

– Dra. Sara Yaneth Fernández Moreno, Professeure et chercheure, Faculté de Travail Social, Université de Antioquia, Medellín, Colombie.

– Mtra. Marina Sierra, Enseignant, Université Francisco de Paula Santander, Cúcuta, Colombia.

– Dra. Silvia Valiente, Enseignante Chercheure, CONICET/ Université Nationale de Patagonie Australe, Argentine.

– Dra. Bárbara Jerez, Post-doctorante, Université de Tacna, Argentine.

– Lic. Rosa María Vanegas García, Professeur et chercheur, Département d’Ethnologie et d’Anthropologie Sociale, INAH.

– Réseau d’Etudes sociales sur l’Environnement (RESMA), animé par des chercheur(e)s du Mexique, du Guatemala et d’Europe.

 

Signatures individuelles :

– Dra. Irma Eréndira Sandoval, Chercheure de l’Institut de recherches sociales et Coordinatrice du Laboratoire de Documentation et Analyse de la Corruption et la Transparence, UNAM, Mexique.

– Claudio Albertani, responsable du Centre Vlady de l’Université Autonome de Mexico.

– Bruno Baronnet, Professeur et chercheur, Université Veracruzana, Mexique.

– Dr. Gerardo Alatorre Frenk, Chercheur, Université Veracruzana, Mexique.

– Pierre Merlet, Ingenieur agronome, Institut de Recherche pour le Développement Nitlapan, Université Centroaméricaine, Managua Nicaragua.

– Mario José Sánchez González, Directeur du Centre d’Analyse Socio-culturelle, Université Centroaméricaine, Managua, Nicaragua.

– José Luis Rocha Gómez, Chercheur, Managua, Nicaragua.

– Silvel Elías, Professeur à l’Université de San Carlos, Guatemala.

– Víctor López Illescas, Guatemala.

– Dra. Tania Rodríguez, enseignante chercheure, Université du Costa Rica.

– Marine Pezet, Honduras.