Manifestations. En Argentine, la colère contre le gouvernement prend de l’ampleur (Sabine Grandadam/ Courrier International)
Huit mois seulement après son entrée en fonction, le président Alberto Fernández est confronté à des manifestations de plus en plus importantes. Les Argentins sont las des confinements répétés et se dressent contre une réforme du système judiciaire.
Ils étaient des milliers autour de l’Obélisque à Buenos Aires, au cœur de la ville, mais aussi dans quelque 150 autres villes du pays, raconte le site argentin Infobae, qui évoque la journée de protestation du 17 août, lancée sur les réseaux sociaux avec le hashtag #17ASalimosTodos [“le 17 août, on sort tous”]. Les Argentins étaient déjà sortis dans la rue en juin dernier.
Bravant l’interdiction de se rassembler, portant le masque, les manifestants ont exprimé leur révolte contre une nouvelle prolongation du confinement dans la capitale, décrétée par le gouvernement jusqu’à la fin du mois d’août. Buenos Aires concentre 90 % des cas de Covid-19, pour plus de 276 072 contaminations au 17 août et 5 426 décès. Ces derniers jours, le pays connaît ses pics de contagion les plus aigus, avec 7 663 cas positifs.
Une réforme orientée ?
“Six mois de confinement ont usé la patience de tout le monde”, observe le voisin uruguayen dans El País Uruguay, qui a relevé l’impérieux slogan de “Liberté, liberté !” dans la foule. Le confinement n’est pas total, mais la liberté de mouvement est restreinte, ainsi que les activités économiques.
Les raisons de la colère sont néanmoins diverses, poursuit Infobae. Les Argentins protestent contre une réforme de la justice annoncée fin juillet par le gouvernement. “La corruption et l’impunité ont déjà causé des troubles massifs en Amérique latine”, prévient La Nación. Aujourd’hui, c’est une question primordiale en Argentine et, au cœur de ce débat, il y a Cristina Kirchner.” (…)
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