🇲🇽 Mexique: plusieurs milliers de personnes manifestent contre la corruption et la violence (RFI / Le Monde)


Notamment organisées à l’appel d’un collectif de jeunes se revendiquant de la GenZ, les manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays, samedi 15 novembre. Si, officiellement, les cortèges entendaient dénoncer la corruption et la violence dont les Mexicains sont victimes, l’opposition de droite est accusée d’avoir manipulé le mouvement afin de déstabiliser la présidente de gauche Claudia Sheinbaum, toujours très populaire au Mexique.

Des manifestants de la « Marche pour la paix » organisée par la Génération Z à Guadalajara, dans l’État de Jalisco, au Mexique, le 15 novembre 2025. La mobilisation avait pour but de protester contre la violence liée au trafic de drogue et contre les politiques de sécurité du gouvernement de la présidente Claudia Sheinbaum. AFP – ULISES RUIZ

Tout un symbole : à Guadalajara, la capitale de l’État du Jalisco où les disparitions forcées sont les plus nombreuses, la foule descendue dans la rue ce samedi 15 novembre s’est élancée de la place dédiée à toutes celles et tous ceux qui sont victimes de ce crime.

Présents par milliers, les manifestants ne sont toutefois qu’une minorité à se réclamer de la GenZ, ce mouvement de jeunes censé être à l’origine de la mobilisation. « Si tout a commencé avec le mouvement GenZ, nous, en tant qu’adultes, ne pouvons pas rester sans rien faire, explique Jorge Cabrera, 61 ans. On doit se faire entendre : on en a marre de la corruption, des disparitions, des assassinats. Ce qu’on veut, c’est que le gouvernement démissionne, que la présidente démissionne, c’est pour ça qu’on manifeste ! », lance-t-il.

Dénonçant une récupération politique de la mobilisation par l’opposition de droite, le gouvernement accuse dans un rapport des bots – des robots – d’avoir créé de faux profils sur les réseaux sociaux pour appeler à manifester contre la présidente de gauche Claudia Sheinbaum. (…)

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Les ambiguïtés du mouvement « génération Z » au Mexique (Mathieu Tourliere /Le Monde)

Impulsé par un milliardaire en guerre avec le gouvernement mexicain de Claudia Sheinbaum, un mouvement nommé « génération Z » a réuni des dizaines de milliers de personnes lors d’une manifestation contre l’insécurité et la corruption qui s’est tenue le 15 novembre à Mexico et a terminé par de violents affrontements avec la police.

Lors d’un rassemblement organisé par le mouvement nommé « génération Z » contre le gouvernement de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, sur l’avenue Reforma à Mexico, le 20 novembre 2025. Yuri Cortez / AFP

À quelques mètres d’un vendeur à la sauvette qui offre des drapeaux pirates du manga japonais One Piece pour l’équivalent de 1,50 euro, Emanuel Montecristo, un ouvrier du bâtiment de 28 ans, exige du mur de policiers devant lui de laisser passer la petite centaine de manifestants réunie ce jeudi 20 novembre, à Mexico, pour dénoncer la corruption et l’insécurité.

Le jeune est revenu dans le centre-ville de la capitale du Mexique, à plus de deux heures de son quartier dans la périphérie, pour exprimer sa colère. Le visage caché derrière son tee-shirt, il explique que sa mère tenait une petite pharmacie qu’elle a dû fermer après avoir reçu des menaces de mort de racketteurs. « Nous sommes allés voir la police, mais ils nous ont dit que la menace n’était pas sérieuse. J’ai dû me cacher, de peur qu’ils me tuent », dit-il.

Cinq jours auparavant, samedi 15 novembre, Emanuel Montecristo avait participé à la première manifestation de sa vie : un rassemblement convoqué par la « génération Z » sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, pour protester contre le gouvernement de la présidente, Claudia Sheinbaum. (…)

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