🇵🇦 Au Panamá, vingt-neuf migrants colombiens ont été expulsés, un mois après un accord conclu avec les États-Unis (Le Monde / AFP)
Lors de son discours d’investiture, le président panaméen, José Raul Mulino, s’était engagé à « fermer » la route de la jungle du Darién, empruntée en 2023 par un demi-million de migrants en provenance d’Amérique du Sud.
Le Panamá a expulsé mardi 20 août vingt-neuf migrants colombiens ayant des antécédents judiciaires et entrés clandestinement dans le pays en traversant la jungle du Darien, appliquant pour la première fois un accord sur l’immigration avec les États-Unis conclu en juillet.
« Nous avons là le premier vol de l’accord financé par les États-Unis », a déclaré à la presse le ministre adjoint à la sécurité panaméen, Luis Felipe Icaza, aux côtés de fonctionnaires américains, après le décollage d’un vol charter transportant les vingt-neuf expulsés vers Bogotá depuis l’aéroport d’Albrook de la capitale panaméenne.
Avant de s’installer dans un avion Fokker F50, les personnes expulsées ont été inspectées une à une avec des détecteurs de métaux. Elles ne portaient aucun bagage et sont montées lentement à bord, les pieds et les mains entravés. Selon M. Icaza, un autre vol devrait partir « vendredi ou samedi » dans le cadre de l’accord conclu entre le Panamá et les États-Unis le 1er juillet, jour de l’investiture du nouveau président panaméen, José Raul Mulino.
« Fermer » la route de la jungle du Darién
Aux termes de cet accord de coopération, Washington s’engage à financer à hauteur de 6 millions de dollars les rapatriements de migrants traversant la jungle du Darién, à la frontière entre le Panamá et la Colombie.
Dans une première phase, les expulsions doivent concerner les migrants ayant des antécédents judiciaires, mais l’accord prévoit le rapatriement de quiconque entre au Panamá par la jungle du Darién en chemin vers les États-Unis. « L’accord concerne tout le monde, pas seulement les criminels », a déclaré Marleine Pineiro, responsable de la sécurité intérieure des États-Unis pour l’Amérique centrale, présente lors de l’expulsion aux côtés d’autres fonctionnaires américains et panaméens. (…)
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