Pérou : Communiqué sur l’arrestation de MÁXIMA ACUÑA DE CHAUPE

conga_no-f6c6cFrance Amérique Latine a été informée par des organisations partenaires au Pérou que ce mardi 6 mai 2014, MÁXIMA ACUÑA DE CHAUPE, son plus jeune fils et plusieurs autres personnes, dont des étrangers, ont été arrêtés par les services de sécurité de la mine et la pólice nationale (DINOES) à hauteur de la barrière de San Nicolas, installée inconstitutionnellement par la transnationale Yanacocha.

Máxima Acuña de Chaupe est membre de l’Asociación de Mujeres en Defensa de la Vida (Association des femmes pour la défense de la vie) et de l’Unión Latinoamericana de Mujeres – ULAM (Union latino-américaine des femmes). La défenseuse des droits humains vit sur ses terres à Tragadero Grande à Cajamarca, depuis 24 ans.

Ces personnes arrêtées avec elle sont : la française Sophie Jarcher, les belges Lieselot Jamar et Olivier Taymans, l’américain Cristopher Santiago et les péruviens Valesca Ruiz et Fernando Carranza.

France Amérique Latine rappelle son soutien à la population de Cajamarca qui lutte pacifiquement depuis trois ans, pour la défense de l’eau et de l’environnement, contre le méga projet minier « Conga » de l’entreprise Yanacocha (multinationale Newmont-Buenaventura-Banque Mondiale).

France Amérique Latine, à la date du 25 avril, a rencontré – avec d’autres associations solidaires – le Chef de Chancellerie de l’Ambassade du Pérou à Paris, Monsieur Gonzalo Guillén Beker pour lui faire part de son inquiétude sur ce cas.
Nous tenons également à informer de la participation de France Amérique Latine à la délégation qui sera reçue dans le cadre du cas Cajamarca au Ministère des Affaires Étrangères dans le courant du mois de mai 2014.

Par ce communiqué, nous tenons à réaffirmer notre solidarité avec la population de Cajamarca dans ce combat pour la défense des droits humains et environnementaux mis en péril par le méga projet minier.

Nous nous associons également à l’appel du Comité de Solidarité avec Cajamarca du 7 mai mai qui invite les organisations démocratiques à interpeller Madame l’Ambassadrice de la République du Pérou en France, Madame Cristina Velita de Laboureix sur ces faits datant du 6 mai 2014 sur la personne de Maxima Acuña de Chaupe et des sept autres personnes interpellées.