Pérou : le sort du corps d’Abimael Guzmán, fondateur du Sentier lumineux, pose question (Amanda Chaparro / Le Monde)


Le fondateur de la guérilla maoïste du Sentier lumineux, Abimael Guzmán, instigateur de la lutte armée en 1980, est mort, samedi 11 septembre, à l’âge de 86 ans, dans sa cellule de la prison de Callao, au nord de Lima, où il purgeait une peine de prison à perpétuité. Il avait été condamné par un tribunal militaire en 1992, puis par la justice civile en 2006 et 2018, pour « terrorisme aggravé contre l’État et homicides qualifiés ». Le corps de l’ancien terroriste fait l’objet d’un véritable casse-tête juridique pour les autorités.

(Abimael Guzmán, le 27 juin 2017. 
Photo : Francisco Medina / AFP

Que faire du corps du terroriste Abimael Guzman, décédé en prison d’une pneumonie bilatérale à l’âge de 86 ans, le samedi 11 septembre ? La question de ses funérailles agite la presse et l’opinion publique. Un véritable casse-tête juridique pour les autorités, et dont personne ne semble vouloir endosser la responsabilité.

Condamné à la réclusion à perpétuité en 1992 par un tribunal militaire, puis lors de deux autres procès en 2006 et 2018, Abimael Guzmán, alias « camarade Gonzalo », fondateur de la guérilla communiste du Sentier lumineux, avait déclenché une « guerre populaire » contre l’État en 1980. Un conflit qui a conduit à la mort de près de 70 000 personnes (plus de la moitié imputable au Sentier lumineux) entre 1980 et 2000, selon les conclusions de la Commission de la vérité et de la réconciliation (CVR) – la plupart des paysans pauvres de langue quechua.

Selon la loi, le sort de sa dépouille dépend de la volonté d’un membre de sa famille. Son épouse, Elena Iparraguirre, numéro deux du Sentier lumineux et également condamnée à la prison à vie, réclame son corps. Toutefois, étant en prison, elle ne peut le recevoir physiquement. (…)

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Voir également : Mort d’Abimael Guzmán, fondateur du Sentier lumineux