🇵🇪 Le Pérou sommé de ne pas prescrire les crimes contre l’humanité commis avant 2002 / Manifestation contre la politique de la droite conservatrice majoritaire au Congrès (RFI)


Ce jeudi 13 juin, la Cour interaméricaine des droits de l’homme a sommé le Pérou de suspendre « immédiatement » un projet de loi visant à prescrire les crimes contre l’humanité commis avant 2002. Une manifestation a eu lieu vendredi 21 juin dans Lima, à l’appel des organisations de défense des peuples autochtones pour exprimer la colère vis-à-vis de plusieurs lois votées ces dernières semaines par le Congrès majoritairement de droite conservatrice.

Devant le Congrès à Lima, au Pérou, le 30 septembre 2019. REUTERS / Guadalupe Pardo

La Cour interaméricaine des droits de l’homme, dont le siège est à San José, au Costa Rica, a demandé, dans une résolution publiée sur ses réseaux sociaux, la suspension du processus législatif établissant que les actes survenus avant l’entrée en vigueur du statut de Rome dans le pays, le 1er juillet 2002, ne peuvent pas être qualifiés de crimes contre l’humanité.

Le statut de Rome stipule que la Cour internationale de justice est compétente pour « les crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale », tels que le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, et que ces crimes sont imprescriptibles et peuvent être poursuivis par n’importe quel tribunal dans le monde.

Le projet de loi est en attente d’un second et dernier débat après avoir été approuvé en première lecture le 6 juin.

La Cour interaméricaine a demandé une pause jusqu’à ce qu’elle « dispose de tous les éléments nécessaires pour statuer sur la demande de mesures provisoires susmentionnée et son impact sur l’affaire Barrios Altos et La Cantuta » contre l’État péruvien. (…)

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Manifestation contre la politique de la droite conservatrice majoritaire au Congrès

Une manifestation a eu lieu vendredi 21 juin dans Lima, à l’appel des organisations de défense des peuples autochtones pour exprimer la colère vis-à-vis de plusieurs lois votées ces dernières semaines par le Congrès majoritairement de droite conservatrice, proche des forces fujimoristes, du nom de l’autocrate ex-président du Pérou dans les années 1990. Le tout dans un contexte de crise économique, avec un tiers des habitants sous le seuil de pauvreté.

Photo : Aidesep

La marche a réuni environ deux cents personnes devant le palais de justice de la capitale. Un cortège clairsemé pour des revendications nombreuses résumées par Natalia, une manifestante. « De tous les côtés, on attaque le peu de droits que nous avions durement acquis », explique-t-elle.

À côté d’elle, Cecilia et sa pancarte. Un mot d’ordre : qu’ils dégagent tous. Le congrès, à majorité de droite conservatrice, et la présidente Dina Boluarte. « Ils détruisent notre pays : l’éducation, l’économie, les droits des femmes… Ils favorisent la déforestation et l’exportation minière illégale », dénonce-t-elle.

À l’origine de la manifestation, des organisations de peuples autochtones. (…)

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