🇸🇻 Salvador : Bukele autorisé à briguer un nombre illimité de mandats (France 24 / TV5 Monde / Le Monde)
Le Parlement du Salvador, dominé de façon écrasante par les partisans du président Nayib Bukele, a adopté jeudi 31 juillet une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats du chef de l’État et permettant à ce proche allié de Donald Trump de se représenter indéfiniment.
Salvador : vers une présidence Bukele sans fin (TV5 Monde)
Arrivé au pouvoir en 2019 au Salvador, le président Bukele dispose désormais du feu vert du Parlement pour se représenter autant de fois qu’il le souhaitera et espérer ainsi rester au pouvoir.
Au Salvador, une réforme constitutionnelle permet à Nayib Bukele de briguer un nombre illimité de mandats présidentiels (Le Monde / AFP)
La voie est libre pour Nayib Bukele. Le Parlement du Salvador a adopté, jeudi 31 juillet, une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats du chef de l’État. Le Parlement, dominé de façon écrasante par les partisans du chef de l’État, a aussi approuvé l’abolition du second tour de scrutin et l’allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans. Le vote a suscité de vives réactions dans le pays, l’opposition dénonçant la « mort » de la démocratie.
Cette réforme, examinée selon une procédure accélérée, a été adoptée par les 57 députés pro-Bukele, les trois seuls élus d’opposition ayant voté contre. Elle prévoit aussi l’abolition du second tour de scrutin, et l’allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans.
Selon le texte, le mandat actuel de M. Bukele, extrêmement populaire pour la lutte impitoyable qu’il mène contre les gangs mais critiqué par les organisations de défense des droits humains, s’achèvera deux ans plus tôt que prévu, en 2027 au lieu de 2029. Le président pourra alors se représenter « sans réserves ».
Au pouvoir depuis 2019, Nayib Bukele avait été réélu en juin 2024 avec 85 % des voix après qu’il avait été autorisé à briguer un second mandat – ce qui était en principe interdit par la Constitution – par la Cour suprême dominée par des juges proches du pouvoir.
« C’est très simple, peuple salvadorien. Vous seuls pourrez décider jusqu’à quand vous soutiendrez votre président », a déclaré la députée pro-Bukele Ana Figueroa, qui a présenté mercredi ce projet qu’elle a qualifié d’« historique ».
« Aujourd’hui, la démocratie est morte au Salvador (…). Ils ont tombé les masques », a déploré pour sa part en séance plénière la députée de l’opposition, Marcela Villatoro, qui a critiqué le dépôt soudain de ce projet de réforme devant les députés alors que le pays entame une semaine de vacances d’été. « Ce sont des cyniques », a-t-elle affirmé. (…)
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Pour rappel, voir entre autres :
– Nayib Bukele, président tout-puissant du Salvador (reportage de Laurence Cuvillier et Matthieu Comin / Billet retour / France 24)
– Le président du Salvador a transformé un des pays les plus violents en havre sécuritaire, mais à quel prix? (Alice Belkacem / Slate)