Vers les élections présidentielles brésiliennes: entre black-out et vote blanc le 7 octobre prochain (Jean-Jacques Kourliandsky/Espaces Latinos)

Dernières informations : Alors que le candidat favori des sondages Lula da Silva se retrouve en prison, un nouveau fait marquant vient perturber la campagne présidentielle au Brésil : le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro a en effet été victime d’une attaque au couteau dans un bain de foule ce jeudi 6 septembre, sans que ses jours ne soient en danger malgré la gravité de la blessure. La classe politique, de gauche comme de droite, a en tout cas unanimement condamné cette attaque. Cet événement pourrait marquer un tournant dans cette campagne, au ton de plus en plus agressif, et polariser encore davantage les militants de Bolsonaro contre les militants du PT.

Cohérents avec eux-mêmes, les juges brésiliens ont exclu le 31 août le favori, Lula, de la course électorale présidentielle. Cohérents avec eux-mêmes, ils ont libéré de toutes poursuites José Serra, ex-ministre des Affaires étrangères du président Temer. Double décision conforme avec la destitution de la présidente Dilma Rousseff en 2016 et les condamnations sélectives prononcées pour corruption depuis cette date. Lula, Dilma Rousseff, sont membres du Parti des travailleurs. José Serra est adhérent du parti libéral, PSDB. Le Brésil vit depuis deux ans à l’heure d’un coup d’État judiciaire, médiatique et parlementaire. Les initiateurs de cette rupture institutionnelle sans violences physiques entendaient changer de politique économique et sociale. Ce qui est aujourd’hui en bonne voie. Le Brésil est rentré dans le rang de la «normalité». Il n’aspire plus à jouer un rôle émancipateur, pas plus à l’intérieur de ses frontières qu’à l’extérieur. Les pauvres ont retrouvé la place qui était la leur, dans la rue. Le pétrole du plateau maritime devait abonder les budgets sociaux. Il a été ouvert au capital international.(…)

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