🇨🇱 «Zones de sacrifice»: au Chili, fermeture d’une fonderie très polluante de Codelco


La compagnie minière publique chilienne Codelco, la plus importante productrice de cuivre au monde, a fermé mercredi 31 mai une fonderie  dont les émissions hautement polluantes, jointes à celles d’autres industries, constituaient l’une des «zones de sacrifice» du pays.

Chili: photo d’archive de juin 2022 de la fonderie Ventanas de la Codelco, dans la baie de Quintero et Puchuncavi, l’une des zones de sacrifice du pays, dans la 5e région. REUTERS – Rodrigo Garrido

La compagnie minière publique chilienne Codelco, la plus importante productrice de cuivre au monde, a fermé mercredi 31 mai la fonderie de cuivre Ventanas. Pendant soixante ans, elle a rejeté des tonnes de particules toxiques dans l’air de la baise de Quintero et Puchuncavi. La fonderie Ventanas, propriété de l’État au moment de son inauguration en 1964, a été rachetée en 2005 par le groupe Codelco.

Les « zones de sacrifice »

Ces deux villes de Quintero et Puchuncavi, situées dans une baie industrielle de 50.000 habitants, à 140 kilomètres à l’ouest de Santiago, constituent la plus ancienne de ce que les Chiliens appellent les « zones de sacrifice », qui sont au nombre de cinq (Quintero-Puchuncaví, Coronel, Mejillones, Tocopilla y Huasco). Des régions industrielles qui se sont développées dans les années soixante et où sont établies des industries thermiques, pétrolières et chimiques notamment.

Une pollution source de problèmes de santé publique

Mercredi, le gérant des opérations de la fonderie du groupe Codelco, Pablo Bohler, a donné l’ordre « d’arrêter définitivement le convertisseur de la fonderie », au cours d’une cérémonie. « Cela fait des années que nous nous battons pour cela », a déclaré à l’AFP Sabina Vergara, institutrice, en marge d’une manifestation qui a rassemblé une centaine de personnes à proximité de la fonderie. « Beaucoup d’enfants sont malades, les personnes âgées ne sortent plus de chez elles », justifie-t-elle. La veille de la fermeture, une centaine d’étudiants ont souffert d’intoxications respiratoires. (…)

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