🇺🇳 🇨🇺 🇺🇸 Pour la 33e fois, l’ONU exige la fin du blocus américain qui étrangle Cuba depuis 1962 (Luis Reygada / L’Humanité)
L’île caribéenne a reçu le soutien de 165 pays, soit vingt-deux de moins que l’année dernière. Le reflet très clair de la campagne diplomatique menée par Washington.

Une nouvelle bataille remportée par Cuba, mais surtout une victoire « des faits face aux mensonges impérialistes ». C’est en ces termes que le ministre des Affaires étrangères de l’île Bruno Rodriguez a salué le résultat de la votation qui s’est déroulée ce mercredi 29 octobre, à l’Assemblée générale des Nations Unies.
L’écrasante majorité des représentations diplomatiques a en effet demandé la levée du blocus « économique, commercial et financier » imposé par Washington depuis maintenant plus de six décennies.
Toutefois, les 165 voix soutenant le projet de résolution A/80/L.X. représentent un fort recul par rapport à l’année dernière – vingt-deux pays de moins – et montre bien les effets du retour du républicain Donald Trump à la Maison blanche.
Washington intensifie la pression contre Cuba
Assumant sans aucune gêne une politique étrangère latino-américaine ouvertement néo-impérialiste et dirigée par un secrétaire d’État d’ultra-droite, Marco Rubio, à l’ADN fièrement anti-castriste, Washington ne cache plus sa volonté de provoquer des « changements de régime » dans ce qu’il considère être son « arrière-cour » régionale, sur fond de guerre économique permanente
Si c’est la menace d’une attaque militaire qui prévaut actuellement pour déstabiliser le président Nicolás Maduro, face à La Havane ce sont les coup-bas diplomatiques qui viennent s’ajouter aux nouvelles sanctions unilatérales, et le résultat du vote de ce mercredi reflète les récents efforts du département d’État nord-américain pour affaiblir le soutien international dont jouit le gouvernement dirigé par Miguel Díaz-Canel.
Alors que les autorités cubaines estiment à 7,5 milliards de dollars les dommages et préjudices causés à l’économie de l’île entre mars 2024 et février 2025 (soit une hausse de près de 50 % par rapport à la période précédente « en raison des mesures supplémentaires de durcissement appliquées au cours des 12 derniers mois »), l’agence Reuters révélait a en effet révélé début octobre comment le Département d’État mobilisait ses diplomates « pour faire pression » contre la résolution onusienne A/80/L.X. (…)
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Voir également La véritable histoire des sanctions économiques des États-Unis contre Cuba (Tribune de Salim Lamrani / L’Humanité)