🇦🇷 Argentine: Milei met son «veto» à une loi sur les universités publiques malgré une mobilisation massive (RFI)
Des centaines de milliers d’Argentins sont descendus dans les rues à travers tout le pays, le 2 octobre. Une mobilisation massive, la deuxième en six mois pour défendre le système universitaire public et gratuit mis à mal par les coupes budgétaires drastiques du gouvernement de Javier Milei.

Dans la capitale argentine, le 2 octobre, la place du Congrès est noire de monde et les manifestants continuent d’arriver, raconte notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience. « Moi, je n’ai pas eu l’opportunité d’aller à l’université, mais ma fille si », explique fièrement Karina en se tournant vers Maitena, étudiante en gestion environnementale. « Le gouvernement, dit cette femme, doit donner l’opportunité aux enfants d’ouvriers de devenir la première génération de leur famille à aller à l’université, c’est quelque chose d’essentiel et ils refusent de le voir. »
Ascenseur social en péril
Un ascenseur social mis en péril par le plan « tronçonneuse » de Javier Milei, qui a réduit le budget des universités publiques d’un tiers depuis son arrivée au pouvoir. Pour Raul Alberto comme pour beaucoup d’Argentins, ce système public et gratuit reste pourtant un motif de fierté et même un marqueur identitaire : « L’Argentine s’est toujours démarquée par son système d’éducation publique pour tous, pour les Argentins et pour les étrangers. C’est la première fois qu’un gouvernement essaye de limiter cela, avec l’argument du déficit fiscal. Mais l’éducation ne sera jamais un coût car elle prépare les générations de demain. »
Malgré cette démonstration de force avec plusieurs centaines de milliers de manifestants à travers tout le pays, rapporte l’AFP, Javier Milei a officialisé, jeudi 3 octobre, son veto à une loi approuvée au Sénat visant à augmenter les salaires des enseignants du supérieur afin de préserver à tout prix l’équilibre des comptes publics. (…)
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Deuxième manifestation massive en Argentine pour la défense du financement des universités (RFI)
Depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, l’enseignement supérieur est asphyxié financièrement par le « choc d’austérité » décrété par le président ultralibéral. Ce 2 octobre, une grande marche fédérale universitaire va avoir lieu en Argentine alors que le président ultra libéral menace de mettre son veto à une loi sur le budget des universités. Javier Milei garde sa ligne : désengager l’État d’à peu près tout.
Des rassemblements sont prévus à travers tout le pays, et ils devraient mobiliser bien au-delà du monde universitaire, puisque les principales centrales syndicales ont également appelé à manifester, tout comme les mouvements sociaux et les organisations de défense des droits humains.
Au mois d’avril 2024, la première marche universitaire avait transcendé les générations, les classes sociales, et même les opinions politiques. On y avait vu des personnes qui avaient voté pour Javier Milei au second tour de la présidentielle. Cette marche du 23 avril, qui reste la plus importante contre la politique d’austérité du président ultralibéral, avait d’ailleurs forcé le gouvernement à lâcher du lest, en augmentant le budget de fonctionnement des universités, c’est-à-dire les fonds destinés à payer l’entretien ou les factures d’électricité. (…)
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Pour rappel, voir : En Argentine, les enseignants manifestent, asphyxiés par la rigueur budgétaire (RFI)
