Poussière dans le vent de Leonardo Padura (éditions Métailié) : un grand roman sur l’exil et la perte, (revue de presse fr.esp.)


L’écrivain cubain Leonardo Padura vient de publier un nouveau roman Como polvo en el viento, traduit en français Poussière dans le vent et sélectionné pour les Prix Médicis et Fémina 2021. Une lecture passionnante que FAL vous recommande.


Présentation du livre (éditions Métalié)

Ils ont vingt ans. Elle arrive de New York, il vient de Cuba, ils s’aiment. Il lui montre une photo de groupe prise en 1990 dans le jardin de sa mère. Intriguée, elle va chercher à en savoir plus sur ces jeunes gens.

Ils étaient huit amis soudés depuis la fin du lycée. Les transformations du monde et leurs conséquences sur la vie à Cuba vont les affecter. Des grandes espérances jusqu’aux pénuries de la « Période spéciale » des années 90, après la chute du bloc soviétique, et à la dispersion dans l’exil à travers le monde. Certains vont disparaître, certains vont rester, certains vont partir.

Des personnages magnifiques, subtils et attachants, soumis au suspense permanent qu’est la vie à Cuba et aux péripéties universelles des amitiés, des amours et des trahisons.

Depuis son île, Leonardo Padura nous donne à voir le monde entier dans un roman universel. Son inventivité, sa maîtrise de l’intrigue et son sens aigu du suspense nous tiennent en haleine jusqu’au dernier chapitre.

Ce très grand roman sur l’exil et la perte, qui place son auteur au rang des plus grands écrivains actuels, est aussi une affirmation de la force de l’amitié, de l’instinct de survie et des loyautés profondes.

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Un roman passionnant de la rentrée 2021
Eric Médous / Espaces Latinos

Le romancier cubain Leonardo Padura délaisse son enquêteur fétiche pour un roman émouvant et addictif sur le déracinement d’amis cubains, exilés pour la plupart et habités par deux événements traumatisants de leur jeunesse passée à La Havane.

Il y a bien un leitmotiv galopant au long de ce roman dense, un motif décliné de différentes manières par les membres du Clan comme une formule de ralliement désagrégée, empreinte d’appartenance nostalgique et de temps révolu de jeunesse à Cuba, révélatrice d’impuissance désabusée : « Putain, mais qu’est-ce qui nous est arrivé ? » Ce qui leur est arrivé, on le saura vite même si les circonstances seront distillées dans un suspense addictif jusqu’au final. « Deux traumatismes avec leurs mystères lancinants qui, malgré toutes les hypothèses […], n’avaient pas de solutions convaincantes ». Et puis il leur est arrivé aussi un événement comme un tournant, l’ultime fois où ils se sont tous réunis pour les trente ans de Clara le 21 janvier 1990, en début de « Période Spéciale » à Cuba, où « le présent les asphyxiait avec ses pénuries et ses dilemmes douloureux, et l’avenir s’estompait dans un brouillard impénétrable ».

Étaient présents entre autres ce 21 janvier 1990 Elisa qui « était forte, belle, combative, très séductrice, et en même temps prête à flanquer une trempe au premier volontaire », Bernardo l’alcoolique, Dario pour qui « les dieux avaient placé dans ses poches les clés du destin », ou Irving avec « cette peur qui s’était emparée de son âme ». Une galerie foisonnante, bouillonnante, à la fois hétéroclite et homogène dans leur diversité, dont on croisera les protagonistes sur une période allant de 1990 à nos jours, qui tour à tour s’interrogeront sur ce qui leur est arrivé, apporteront leur pierre à la construction de la vérité, révèleront leur histoire personnelle et celles de leurs relations, leur intimité et leur vie sexuelle comme si « la disproportion nationale de la baise » à Cuba les poursuivait malgré tout. (…)

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Dialogue avec Leonardo Padura, de passage à Lyon
(Olga Barry
/ Espaces Latinos)

Leonardo Padura est venu en France pour la promotion de son dernier livre. Nous l’avons rencontré de passage à Lyon à la librairie Tramway dans le quartier de la Part-Dieu.

L’écrivain cubain Leonardo Padura, nominé pour le Prix Médicis dans la catégorie roman étranger, en France, a effectué une tournée organisée par les éditions Métailié, pour présenter son passionnant dernier roman Poussière dans le vent (Como polvo en el viento, Tusquets editores), traduit de l’espagnol (Cuba) par René Solis. Espaces latinos a participé à l’une des conférences à la librairie Tramway, à Lyon. Dans une salle comble, l’écrivain a salué le public faisant preuve de son sens de l’humour. Il a tenu à ouvrir la présentation de son livre par une explication très didactique et précise du contexte historique et géopolitique dans lequel se déroule son roman. Il s’agit de la période spéciale débutée en 1989 avec la dissolution de l’Union soviétique, la chute du mur de Berlin ayant entraîné des conséquences immédiates et dévastatrices sur l’économie et la vie de l’île cubaine qui vivait sous perfusion, situation qui se prolonge encore aujourd’hui.

Poussière dans le vent est l’histoire d’un groupe d’amis cubains (le clan). Ils ont survécu tant bien que mal à l’exil, dispersés à travers le monde après le collapsus de leur pays et vivent la douleur du déracinement, de la séparation tout en essayant de maintenir des liens avec leur pays, leurs familles et amis. Mais, en même temps qu’ils vivent le traumatisme de cette diaspora, commence la douleur de la désintégration des liens uniquement soulagée par l’amitié et les fils invisibles de l’amour. (…)

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Une fresque sur l’amitié, l’amour, l’exil, la révolution
(Marie-José Sirach / L’Humanité)

Leonardo Padura signe un roman à la fois épique, lyrique, historique. Une saga généreuse qui reste longtemps en tête une fois le livre refermé.

Ce jour-là, ils sont tous sur la photo. Souriants ou grimaçants, ils prennent la pose, pressés de trinquer à la nouvelle année. Un rituel depuis leurs années d’étudiants. Nous sommes le 31 décembre 1989. Le mur de Berlin est tombé quelques semaines auparavant, mais aucun d’eux n’imagine les conséquences pour leur vie, leur pays. Sur la terrasse ombragée et parfumée de la maison de Fontanar, un quartier autrefois résidentiel de La Havane, les nouvelles du monde ne sont pas terribles, mais la joie de fêter ensemble une nouvelle année balaie les doutes et les craintes. Sur cette photo sépia, il y a Clara, l’épicentre du groupe, et Elisa, Horacio, Irving, Dario, Bernardo, Walter, Liubia, Fabio, Joël. « Le Clan ». (…)

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Entrevista de Leonardo Padura
(José Antonio Michelena  / IPS Cuba)

La última novela del escritor cubano, salida al mercado hace apenas unos días, ya anda por tres ediciones, está posicionada entre los primeros lugares de ventas en España y Argentina, al tiempo que ya empezó a circular en el resto de América Latina.

Hasta el momento Como polvo en el viento tiene contratos de edición en otros seis idiomas. No es una completa novedad tratándose de un libro de Padura, aunque no deja de llamar la atención, en estos tiempos, que un autor como él, de alta estima en los circuitos académicos, reconocido por sus elaboradas y profundas propuestas narrativas, logre esa aceptación masiva de los lectores, ahora con mayor rapidez que como lo hizo El hombre que amaba a los perros.

Pero el libro tiene colocado en su cuerpo varios imanes para la lectura: es una novela que trata de la diáspora cubana; encierra en sus páginas una muerte intrigante; incluye en su tejido narrativo elementos melodramáticos; y está contada con maestría para que no la sueltes hasta la última línea. Son argumentos suficientes para justificar lo que está sucediendo en el mercado.

Después de disfrutar, como lector, esa apasionante novela, conversamos con su autor para confrontar con él algunas ideas que ahora compartimos en esta entrevista.

José Antonio Michelena (JAM): Padura, Como polvo en el viento es una novela fiel a tu modo de expresión, a tus ideas, entre las que la amistad es un asunto central. Es la historia de la vida de un grupo de amigos, todos profesionales de la generación que nace alrededor de 1959, la mayoría de los cuales emigra. Todo el tiempo esos personajes, o el narrador, están formulando preguntas –y también respuestas– sobre las posibles razones para emigrar, tanto de ellos como de otros. Es el relato de un segmento de la emigración cubana post 1990; no están representados todos sus actores, aunque haya referencias a la migración cubana en general. Dime si te satisface esa lectura.

Leonardo Padura (LP): Me parece una lectura posible. Creo que la literatura que propone una sola lectura no cumple su misión polisémica, no se completa con la participación del lector. Por lo demás, recuerda que se trata de una novela, con varios personajes (más de los habituales en muchas novelas) y con sus historias personales. No es un ensayo sobre las migraciones cubanas donde sí deberían estar las diversas formas de exilio. Aquí están las que necesita la historia que he decidido o he podido contar. (…)

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