L’Amérique latine face à la vague Omicron (revue de presse)


L’Amérique du Sud et les Caraïbes subissent une montée sans précédent du variant Omicron. La région a doublé son record de nouveaux cas quotidiens de Covid-19. Une moyenne de 304 000 cas quotidiens de Covid-19 a été détectée entre le 7 et le 13 janvier 2022 en Amérique du Sud, soit près de deux fois plus que le record établi avant la vague actuelle. Les contaminations ont augmenté de 126 % sur les 7 derniers jours par rapport à la semaine précédente.

Le nombre de décès augmente également mais est nettement inférieur aux taux enregistrés en 2020 et 2021. Après avoir connu des taux de mortalité effroyables lors des premiers mois de la pandémie, la plupart des pays de la région ont organisé des campagnes de vaccination efficaces. Fin décembre 2021, l’Équateur est devenu le premier pays du continent à rendre la vaccination obligatoire pour les plus de cinq ans. 

Centre de dépistage Covid-19 (Mar del Plata, Argentine, 11 janvier 2022).
Photo : Mara Sosti / AFP

Brésil : nouveau record de contaminations par la COVID-19  
(La Presse / AFP)

Le Brésil a enregistré un nouveau record de contaminations par la COVID-19 en 24 heures, avec 137 103 cas, selon le dernier bilan fourni mardi par le ministère de la Santé. Ce pays de 213 millions d’habitants, le deuxième le plus endeuillé de la planète par la pandémie derrière les États-Unis, déplore au total quelque 23,2 millions de cas et 621 517 morts depuis le début de 2020.

Photo Amanda Perobelli. Archives REUTERS.

Le nombre des cas a explosé en janvier, en raison des fêtes de fin d’année et de l’arrivée du variant Omicron, qui se répand comme une traînée de poudre au Brésil. Ce pays subit toujours avec plusieurs semaines de retard les vagues de COVID-19 qui balaient l’Europe ou l’Amérique du Nord.

Le précédent record dans cet immense pays datait du 23 juin, quand 115 228 nouvelles contaminations avaient été enregistrées en 24 heures.  

La moyenne sur les sept derniers jours se situait mardi soir (18 janvier) à 83 204 contaminations. À titre de comparaison, la moyenne mobile de cas quotidiens était de seulement 8000 en fin d’année dernière.

« Le pic devrait être atteint en février et la situation devrait se stabiliser à nouveau », explique l’épidémiologiste Ethel Maciel, de l’Université Fédérale d’Espirito Santo.

« Mais on ne sait pas encore quel sera l’impact du carnaval » fin février, prévient-elle. Le carnaval de rue a été annulé dans la plupart des métropoles brésiliennes, mais l’incertitude plane encore sur la tenue ou non des défilés des écoles de samba dans l’emblématique sambodrome de Rio de Janeiro, une enceinte aux places limitées comme un stade de football. (…)

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Omicron se propage dans un Brésil désormais
massivement vacciné contre le Covid-19
(Anna Vigna / Le Monde)

Touché à son tour par l’explosion des cas, le Brésil, très durement éprouvé par les vagues précédentes, a rattrapé son retard vaccinal, en dépit de l’opposition du président Bolsonaro.

Test de Covid-19 à l’aéroport international de Sao Paulo, le 12 janvier 2022. ROOSEVELT CASSIO / REUTERS

Le Brésil n’aura même pas pu oublier le Covid-19 le temps d’un été – austral. Dès la première semaine de vacances (entre Noël et le réveillon de la Saint-Sylvestre), le variant Omicron est apparu en « une » des journaux et dans les services de santé. « Juste après le 31 décembre, l’afflux pour les tests a commencé et n’a plus cessé. Tous les jours, à la fermeture, on doit refuser du monde », commente l’infirmière qui accueille le public dans la clinique de santé du quartier de Santa Teresa, dans le centre de Rio de Janeiro.

A côté de celle des tests, la file pour les vaccins est certes moins encombrée, mais elle « augmente aussi », selon l’infirmière. « A mesure que la vague Omicron se confirme, ajoute-t-elle, la piqûre de rappel est désormais bien plus suivie. » Dans cette clinique comme dans les 16 autres structures du centre-ville, « près de 30 % des tests sont positifs, mais [il n’y a] eu encore aucune hospitalisation », se réjouit la médecin Amanda Cano, qui coordonne ce secteur pour la municipalité de Rio.

« Il faut être prudent »

La clinique de Santa Teresa est bien le seul lieu du quartier où l’on porte des masques. Juste en face, au Bar do Gomes, on boit des bières au soleil, en tournant ostensiblement le dos au bâtiment. « On a bien vu la file, mais, honnêtement, on n’a pas envie de penser au Covid, alors on regarde ailleurs, ce quartier est tellement magnifique », dit Sarah (qui préfère taire son nom de famille) venue en famille de l’Etat de Santa Catarina, dans le sud du pays, pour découvrir Rio. Santa Teresa, qu’on aime surnommer « le Montmartre de Rio », connaît une affluence de touristes après presque deux sans. « On nous a dit de nous faire vacciner, la population brésilienne l’a fait, avec conscience, différemment de ce que j’ai pu lire sur l’Europe, alors c’est quand même pour pouvoir en profiter un peu maintenant », renchérit son mari en avalant un « bolinho de bacalhau », la spécialité du bistrot. (…)

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Plus de 1300 camions bloqués à la frontière Argentine-Chili
(La Presse / AFP)

Plus de 1300 poids lourds en provenance d’Argentine étaient bloqués mardi au principal poste-frontière avec le Chili, dans les Andes, en raison de tests de dépistage de la COVID-19 systématiquement pratiqués sur les routiers, a-t-on appris auprès des transporteurs. L’Argentine et le Chili ont tous deux de forts taux de vaccination (plus de 75 % et 88 % à deux doses), mais l’Argentine est confrontée à une vague de contamination record, avec autour de 120 000 nouveaux cas par jour.

PHOTO AFP. Blocage au poste du Paso Cristo Redentor suite à la décision des autorités chiliennes de renforcer le contrôle sanitaire.

Le blocage au poste du Paso Cristo Redentor, à plus de 3100 m d’altitude – qui voit habituellement défiler 900 camions par jour – a commencé il y a deux jours, lorsque les autorités chiliennes ont renforcé leur contrôle sanitaire, avec des tests antigéniques devenus systématiques, a indiqué la fédération argentine du fret routier (FADEEAC).

« On a perdu le compte des camions bloqués, car les places où ils se garent [à la frontière] sont prises, donc ils se garent avant d’arriver », avant même la province de Mendoza où se trouve le poste-frontière. « On parle de 1800 à 2000 camions » immobilisés au total, a indiqué Daniel Gallart, président de l’Aprocam, l’association des propriétaires de camions de Mendoza.

Les camions viennent « de tout le Mercosur (Marché commun d’Amérique du Sud), environ 50 % argentins, 30 % brésiliens », selon les statistiques habituelles à ce passage, a-t-il ajouté.

« Ces retards sont dus aux tests antigéniques effectués sur tous les chauffeurs qui entrent au Chili, et parce que le reste des services travaillent en équipes réduites », a expliqué à l’agence argentine Telam le commandant de gendarmerie Justo José Báscolo, coordinateur du poste Cristo Redentor. (…)

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Covid-19 : le Chili déploie la quatrième dose de vaccin
(Flora Genoux / Le Monde)

S’appuyant sur un dense réseau sanitaire de proximité, le pays garde une longueur d’avance en Amérique latine sur la vaccination.

Un homme reçoit sa quatrième dose de vaccin contre le Covid-19 à Santiago, le 11 janvier 2022. STRINGER / REUTERS

Au cœur de l’été austral, lundi 10 janvier, le Chili a commencé à administrer la quatrième dose de vaccin contre le Covid-19. Les personnes immunodéprimées âgées de plus de 12 ans et dont la dernière injection date de plus de quatre mois ont été appelées à retendre le bras, soit environ 130 000 personnes, selon les précisions du ministère de la santé.

Le Chili devient ainsi le premier pays d’Amérique latine à mettre en œuvre ce nouveau rappel, dans la lignée d’une politique vaccinale l’ayant toujours placé parmi les pays les plus efficaces au monde en la matière. Plus de 92 % de la population cible de plus de 18 ans a terminé son schéma vaccinal, tandis que, dès la fin du mois de novembre 2021, le gouvernement a annoncé étendre la campagne aux enfants, dès l’âge de 3 ans.

Le chef d’État sortant, Sebastián Piñera (droite, qui laissera sa place au président élu Gabriel Boric, gauche, le 11 mars), s’est ainsi félicité du « succès » du Chili : « Avec cette quatrième dose, nous cherchons à maintenir ce leadership et à protéger la santé et la vie de nos compatriotes. » Il a justifié : « L’expérience a montré que l’efficacité des vaccins et des rappels diminue avec le temps et avec l’apparition de nouveaux variants. »

À partir du 7 février, les plus de 55 ans ayant reçu une troisième dose depuis au moins six mois seront à leur tour éligibles à un rappel (près de 260 000 personnes). La troisième dose a été déployée dès le mois d’août, et plus de 11 millions de personnes l’ont reçue, pour une population de 19 millions d’habitants. (…)

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Le système d’éducation publique de l’Équateur suspend l’enseignement en présentiel.
(Prensa Latina / Traduction : Les lunettes de Salvador)

Les écoles du système éducatif public équatorien ont temporairement suspendu les cours sur place à partir d’aujourd’hui afin de promouvoir la vaccination dans le secteur face à l’augmentation des cas de Covid-19.

La décision a été prise par le Comité national des opérations d’urgence (COE) et s’applique aux unités d’enseignement qui font partie du plan de retour progressif à l’école. Cette exigence, qui est strictement appliquée dans toutes les écoles publiques, sera en vigueur jusqu’au 14 de ce mois.

Selon les autorités, il ne s’agit pas d’une pause pédagogique, mais d’une période pour vacciner les élèves dès l’âge de cinq ans et pour appliquer la troisième dose ou le rappel aux enseignants. Les cours manqués cette semaine seront rattrapés avant la fin de l’année scolaire en cours.

Pour leur part, les écoles privées, municipales et publiques pourront profiter de l’aménagement qui sera mis en place dans les écoles publiques en raison de l’urgence, en tenant des cours de manière virtuelle ou semi-présentielle uniquement pour les élèves et les enseignants ayant le calendrier vaccinal complet et une capacité d’accueil réduite.

Le programme s’inscrit dans le cadre des mesures du COE, qui prévoient, à partir de samedi, la présentation de la carte de vaccination anti-Covid-19 dès l’âge de cinq ans, pour l’entrée dans les services et les activités non essentielles telles que les divertissements pour enfants et jeunes, les centres commerciaux, les spectacles dans les théâtres, les cinémas, les cirques et les stades. (…)

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Leer en español Sistema de educación pública de Ecuador suspende docencia presencial