🇦🇷 Dans l’Argentine de Javier Milei, la pauvreté fait un bond de onze points en six mois (France 24 / AFP)


En hausse depuis deux ans, la pauvreté a augmenté de onze points en Argentine sur les six derniers mois pour atteindre 52,9 % de la population, selon des chiffres officiels publiés jeudi. La politique d’austérité du président Javier Milei, qui a permis de faire baisser l’inflation, a aussi occasionné des milliers de pertes d’emploi dans le pays.

Une soupe populaire organisée face au palais présidentiel à Buenos Aires, le 25 septembre 2024, pour dénoncer l’augmentation de la pauvreté au cours des derniers mois. © Luis Robayo, AFP

La pauvreté s’aggrave fortement en Argentine. En hausse continue depuis deux ans, elle a atteint près de 53 % de la population au premier semestre 2024, soit un bond de plus de 11 points sur six mois, selon les chiffres officiels publiés jeudi 26 septembre.

Sur une population de près de 47 millions d’Argentins, 52,9 % vivaient sous le seuil de pauvreté, contre 41,7 % au second semestre 2023, selon les chiffres de l’institut national de statistiques (Indec), les premiers portant sur la période d’austérité menée depuis décembre sous la présidence de l’ultralibéral Javier Milei.

Sur la période considérée, l’Indec définissait le seuil de pauvreté à partir d’un panier de biens et services de base, à 237 000 pesos (près de 240 dollars).

Dans le même temps, l’indigence ou extrême pauvreté, définie comme en dessous d’un panier alimentaire de base de 107 000 pesos (109 dollars), a elle aussi fortement augmenté, touchant au premier semestre 5,4 millions d’Argentins, soient 18,1 % de la population, selon l’Indec. Un saut de plus de six points.

L’enquête semestrielle de l’Indec sur la pauvreté est une extrapolation, appliquée à la population totale, sur la base d’un échantillon statistique de 31 centres urbains.

Javier Milei, économiste “anarcho-capitaliste” comme il se définit lui-même, mène depuis neuf mois une politique d’austérité drastique, qui a vu en particulier une dévaluation brutale du peso de plus de 50 % fin 2023, et un assèchement de la dépense publique, au nom de l’objectif “zéro déficit” budgétaire. (…)

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