🇦🇷 Argentine : mobilisations contre les mesures d’austérité du gouvernement de Milei (revue de presse)


Deux mois après le début du choc d’austérité décrété par Javier Milei, la situation sociale se tend considérablement en Argentine. Vendredi 23 février, des milliers de personnes ont manifesté et coupé des axes routiers à travers tout le pays à l’appel des organisations sociales. Après les cheminots et les professionnels de santé, une grève des enseignants et de la fonction publique a eu lieu lundi 26 février. Même le FMI s’inquiète du taux de pauvreté infantile et recommande d’investir davantage dans l’éducation. 

Manifestation à Buenos Aires, le 27 décembre 2023. © Photo Luis Robayo / AFP

Argentine: les enseignants se mettent à leur tour en grève pour la rentrée (RFI)

Après les cheminots et le personnel soignant la semaine dernière, ce sont les enseignants qui ont fait grève lundi 26 février, le jour de la rentrée des classes. Ils réclament notamment une revalorisation salariale et le rétablissement du fond national de soutien à l’enseignement supprimé par Javier Milei.

Manifestation face au bâtiment du Congrès, à Buenos Aires, lors d’une grève nationale contre le gouvernement de Javier Milei, le 24 janvier 2024. AFP – Luis Robayo

Des milliers de grévistes dans tout le pays, et des centaines de manifestants devant le ministère de l’Éduction à Buenos Aires, malgré la pluie battante. Tous protestaient contre le non-renouvellement des aides aux dépenses éducatives que le gouvernement national apportait aux provinces du pays.

Sofia est enseignante, en banlieue de la capitale argentine. « Milei a dit qu’il n’enverra pas l’argent du fond de soutien à l’enseignement, ce qui signifie une baisse de 10% de nos salaires, et qu’il n’enverra pas non plus les fonds dédiés aux cantines scolaires et à d’autres programmes éducatifs », dénonce-t-elle.

Si ce sont bien les provinces qui sont compétentes en matière d’éducation en Argentine, le plan « tronçonneuse » décrété par Javier Milei s’est traduit par des coupes drastiques dans les transferts de ressources de l’État national vers les gouvernements provinciaux. (…)

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Face à l’austérité de Javier Milei, le climat social se tend (RFI)

L’impuissance et la colère. « Mon fils me dit : “Maman, je veux du pain”, mais je ne sais plus comment faire pour nourrir mes enfants, je dois décider entre leur donner à manger le matin ou le midi. » 

Photo : Reuters

Doli León travaille dans une soupe populaire à Lomas de Zamora, dans le sud de Buenos Aires. Depuis son arrivée au pouvoir, Javier Milei a suspendu l’aide alimentaire que le gouvernement envoyait aux quelque 38 000 soupes populaires du pays alors que le prix des aliments a bondi de 50%. « Avant, on distribuait des repas trois ou quatre fois par semaine, maintenant seulement une fois par semaine. C’est aussi pour ça qu’on manifeste. »

Le gouvernement affirme vouloir remettre à plat le système d’aide publique alimentaire pour éliminer les intermédiaires. Mais entre-temps, les gens souffrent, s’alarme Susana. « La nourriture est extrêmement chère, les salaires n’ont pas augmenté, et voir des gens fouiller les poubelles pour trouver quelque chose à manger, c’est vraiment révoltant. » (…)

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En Argentine, des milliers de personnes manifestent pour « l’urgence alimentaire » (Le Monde / AFP)

Des manifestations ont rassemblé plusieurs milliers de personnes vendredi 23 février dans diverses villes d’Argentine pour alerter sur l’urgence alimentaire, lors de l’une des mobilisations contre les mesures du gouvernement ultralibéral de Javier Milei.

Manifestation à Buenos Aires, le 23 février 2024. Tomas Cuesta / AFP

À Tucumán (dans le nord-ouest du pays), Mar del Plata (dans l’Est) ou Córdoba (dans le Nord), les médias argentins ont rapporté des mobilisations suivies, mais la plus importante a été organisée à Buenos Aires, où plusieurs milliers de personnes ont manifesté, encadrées par un imposant dispositif policier, a constaté l’Agence France-Presse.

La mobilisation, sur le thème « l’urgence alimentaire ne peut plus attendre », répondait à l’appel de syndicats, petits partis et mouvements sociaux de gauche ou d’extrême gauche, mais pas de la plus grande centrale syndicale, la CGT, qui annonce une grève générale prochainement. Cette dernière serait la deuxième en trois mois, depuis que le président Milei est au pouvoir.

Les manifestants protestent contre la refonte prévue de l’aide alimentaire publique pour les quelque 38 000 soupes populaires à travers le pays. L’Argentine compte plus de 40 % de pauvres, selon les derniers chiffres de 2023. (…)

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Argentine : le FMI recommande à Javier Milei de garantir les aides sociales aux plus pauvres (Le Figaro / AFP)

Le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé au président argentin Javier Milei de garantir les aides sociales aux plus pauvres, alors qu’il poursuit ses réformes économiques ultra-libérales et cherche à ramener le déficit budgétaire à zéro. «Les mesures concrètes prises pour respecter l’ancrage budgétaire doivent être calibrées de manière à garantir que l’aide sociale continue d’être fournie et que le fardeau ne retombe pas entièrement sur les groupes les plus pauvres», a déclaré Gita Gopinath, directrice adjointe du FMI, dans une interview au journal La Nación dimanche 25 février.

Le président argentin, Javier Milei. Photo Elizabeth Frantz / REUTERS

L’Argentine a un programme de prêt de 44 milliards de dollars avec le FMI. Gita Gopinath s’est rendue dans le pays sud-américain jeudi 22 et vendredi 23 février pour évaluer personnellement ses progrès et rencontrer le président Milei et son gouvernement, mais aussi des économistes, des syndicalistes et des représentants d’organisations sociales qui réclament plus d’aides de l’État. En deux mois et demi de mandat, le gouvernement a opéré une dévaluation de 50% du peso, une libéralisation totale des prix, une large déréglementation et des coupes budgétaires drastiques pour tenter de parvenir à un déficit budgétaire nul cette année, et de contenir une inflation de 254%. Plus de 50% de la population argentine vit sous le seuil de pauvreté.

Gita Gopinath a souligné qu’il est «important de veiller à ce que la valeur réelle des retraites et de l’aide sociale soit maintenue» malgré l’inflation. «L’économie dont a hérité ce gouvernement était proche de la crise et nécessitait une action audacieuse et décisive pour la sortir du précipice», a estimé Mme Gopinath, ajoutant que si certaines mesures d’aide sociale avaient déjà été adoptées, «d’autres seront nécessaires pour s’assurer que la réduction du déficit budgétaire ne retombe pas sur les secteurs vulnérables de la société». (…)

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