Arrestations d’opposants au Nicaragua (revue de presse)

Depuis quinze jours, les arrestations des militant.e.s et responsables politiques se multiplient au Nicaragua. La police nicaraguayenne a arrêté dimanche 13 juin quatre dirigeants connus de la dissidence sandiniste, tous membres du parti d’opposition de centre gauche Unamos (ex-MRS).


Daniel Ortega prépare une réélection sans opposants
(Romain Droog / Espaces Latinos)

Photo : New York Times

Depuis un peu plus d’une semaine, les principaux opposants de Daniel Ortega aux élections présidentielles de 2021 sont arrêtés par la police nicaraguayenne. Après des émeutes en 2018 qui ont fortement fragilisé son leadership dans le pays, la répression politique semble être la seule arme à disposition de l’actuel président du Nicaragua pour pouvoir asseoir son autorité. 

Dora María Tellez, Ana Vijil, Cristiana Chamorro, Arturo Cruz, Félix Maradiaga, Juan Sebastián Chamorro, José Adán Aguerri, Hugo Torres, Suyen Barahona, Tamara Davila, Violeta Granera et José Pallais. Ces noms ne vous disent peut-être rien, mais en l’espace d’une semaine, ces opposants au régime sandiniste se sont retrouvés derrière les barreaux au Nicaragua. Au-delà de leurs parcours et idéologies multiples, ils ont tous comme dénominateur commun d’être les opposants politiques du président actuel, Daniel Ortega.  

Depuis plus de 40 ans, Daniel Ortega fait la pluie et le beau temps sur la vie politique du petit pays d’Amérique centrale. Arrivé au pouvoir en 1985, après avoir défait le régime dictatorial d’Anastasio Somoza, Ortega suit la trajectoire de la Cuba castriste et fait du Nicaragua une référence pour le communisme dans une Amérique latine en fin de Guerre froide. Dans les années 90, il se retrouve dans l’opposition après une défaite aux élections, mais reste présent dans les arcanes du pouvoir en s’alliant avec d’anciens opposants. En 2007, il fait son grand retour et est de nouveau élu président, surfant sur la rhétorique mise en place dans le continent par Hugo Chávez. Depuis lors, il en est à son troisième mandat à la tête du Nicaragua. Et entend bien en briguer un quatrième.  

Les prochaines élections auront lieu en novembre prochain. Et depuis maintenant quelques jours, ses principaux opposants sont arrêtés sous couvert de vouloir déstabiliser le pays en réalisant des « actes qui mettraient en danger l’indépendance, la souveraineté et l’autodétermination du Nicaragua et inciteraient l’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays ». Ces accusations découlent d’une loi de décembre 2020, la « Loi de défense des droits du peuple a l’indépendance, la souveraineté et l’autodétermination », qui condamne à l’emprisonnement les personnes faisant l’apologie de l’intervention étrangère. (…)

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Nouvelles arrestations d’opposants au Nicaragua
(Le Monde / AFP)

Dora Maria Tellez, ici en juillet 2012, fait partie des cinq personnes arrêtées par la police du Nicaragua, dimanche 13 juin.
Dora María Tellez en juillet 2012. HECTOR RETAMAL / AFP

La police nicaraguayenne a arrêté, dimanche 13 juin, cinq dirigeants connus de la dissidence sandiniste, Dora María Tellez, l’une des voix les plus critiques du gouvernement de Daniel Ortega.

« Dora María Tellez et Ana Margarita Vigil Guardian », toutes deux dirigeantes de l’Union pour le renouveau démocratique (Unamos), un parti d’opposition, ont été placées en détention, a annoncé la police dans un communiqué. Quelques heures plus tard, la police signalait l’arrestation du président d’Unamos, Suyen Barahona Cuan, et du vice-président du parti, le général à la retraite et dissident sandiniste Hugo Torres.

L’arrestation de l’ancien vice-ministre des affaires étrangères et dissident Victor Hugo Tinoco, sociologue de 68 ans avec un long parcours dans la lutte sandiniste depuis 1973, a ensuite été annoncée dans la soirée par la police. (…)

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Nicaragua: arrestation de responsables
du parti d’opposition Unamos (RFI)


Parmi les personnes arrêtées au Nicaragua, dimanche 13 juin, figurent plusieurs figures connues du mouvement sandiniste à l’origine de la révolution de 1979, devenues des figures de la dissidence. Dora María Tellez et Ana Margarita Vigil Guardian, toutes deux dirigeantes de l’Union pour le renouveau démocratique (Unamos), un parti d’opposition, ont été placées en détention aujourd’hui, a indiqué la police dans un communiqué. 

Quelques heures plus tard, la police a annoncé l’arrestation du président d’Unamos, Suyen Barahona Cuan, et du vice-président du parti, le général à la retraite et dissident sandiniste Hugo Torres.

Dora María Tellez, historienne et âgée de 65 ans, a été commandante de l’un des fronts de la guérilla sandiniste en lutte contre la dictature d’Anastasio Somoza dans les années 70. Elle fut également ministre de la Santé dans les premiers gouvernements sandinistes avant de prendre ses distances avec Daniel Ortega, chef du FSLN, le Front sandiniste, et actuel président du Nicaragua. En 1995, elle participe à la création du MRS, Mouvement de rénovation sandiniste, qui donnera ensuite naissance à Unamos. (…)

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Voir également nos revues de presse précédentes et le communiqué de solidarité:
Nicaragua : bas les masques ! (Communiqué CSPN /Collectif de Solidarité avec le Nicaragua, France Amérique Latine, Comité Nicaragua Occitanie et SOS Nicaragua France)

Nicaragua. Les autorités intensifient leur stratégie répressive pendant la période préélectorale (Amnesty International)
– Au Nicaragua, un candidat à la présidentielle interpellé à son retour des États-Unis (Le Monde / AFP)
Nicaragua: quatre opposants à Ortega arrêtés à cinq mois de la présidentielle (AFP et France 24)
Nicaragua: l’opposante Cristiana Chamorro assignée à résidence (Le Monde / AFP)