Assemblée constituante au Chili: «Ce processus marque le début de la fin de l’ère Pinochet» (interview de Franck Gaudichaud par Charlotte Derouin / RFI)


Pour la première fois dans l’histoire du Chili, une assemblée constituante élue au suffrage universel va s’atteler à rédiger une nouvelle loi fondamentale qui remplacera la Constitution héritée de la dictature de Pinochet. Les 155 citoyens élus en mai entament ce dimanche 4 juillet 2021 des travaux qui devraient durer entre 9 et 12 mois.

L’élue mapuche Elisa Loncón a été désignée présidente de l’assemblée chargée de rédiger la nouvelle Constitution du Chili. Cet événement historique, dans un pays où les autochtones ont longtemps été méprisés, témoigne de la volonté de transformation des membres de la Constituante.

Une Chilienne fêtant les résultats du référendum portant sur une nouvelle Constitution, à Valparaíso, le 25 octobre 2020. REUTERS/Rodrigo Garrido

La Constitution actuellement en place protège le modèle néolibéral hérité de la dictature Pinochet. Ce changement était par conséquent l’un des acquis majeur du mouvement social chilien contre les inégalités débuté en octobre 2019. L’analyse de Franck Gaudichaud, professeur des universités en histoire et civilisation latino-américaine à l’Université Toulouse Jean-Jaurès, spécialiste du Chili et des mouvements sociaux en Amérique latine.


Interview à écouter ici ou en podcast ci-dessous

“La Constitution actuellement en place protège le modèle néolibéral hérité de la dictature Pinochet. Ce changement était par conséquent l’un des acquis majeurs du mouvement social chilien contre les inégalités débuté en octobre 2019.” (Franck Gaudichaud)


Elisa Loncón Antileo, lors de sa prise de parole après son élection dimanche 4 juillet 2021. AFP – JAVIER TORRES

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