Au Mexique, dix journalistes ont déjà été tués depuis le début de l’année (Frédéric Saliba/ Le Monde)
Le cadavre de Nevith Condes, 42 ans, a été découvert samedi près de la ville de Tejupilco. Il est le quatrième professionnel de la presse assassiné depuis début août. Les crimes de presse battent de nouveaux records au Mexique, où un quatrième journaliste a été assassiné en moins d’un mois. Le cadavre de Nevith Condes, 42 ans, a été découvert samedi 24 août près de la ville de Tejupilco, dans le centre du pays. Le directeur du portail d’information local, Observatorio del Sur, est le dixième journaliste tué en 2019, soit davantage que sur l’ensemble de l’année dernière.
Le corps de M. Condes, qui a été trouvé dans une zone montagneuse du sud de l’Etat de Mexico, présentait plusieurs blessures à l’arme blanche selon le parquet de cette région, voisine de la capitale. Le journaliste couvrait l’actualité locale dans cette zone rurale, meurtrie par les cartels de la drogue. Leur guerre sanguinaire entre eux et contre le gouvernement a fait 33 500 morts en 2018 au niveau national, un record depuis plus de vingt ans. Depuis, l’hécatombe ne cesse de croître avec 20 135 homicides de janvier à juillet 2019.
La quasi-totalité des crimes restent impunis
Les professionnels de la presse sont en première ligne. Trois autres journalistes avaient déjà été assassinés plus tôt en août dans les Etats de Veracruz (est) et de Guerrero (ouest). Ce chiffre portait à neuf le nombre de crimes de presse depuis le début de l’année, soit autant qu’en 2018. Selon Reporters sans frontières (RSF), le Mexique est le pays le plus meurtrier au monde pour les professionnels de la presse, après l’Afghanistan et la Syrie, avec plus d’une centaine de journalistes tués depuis 2000. D’après l’organisation de défense de la presse Article XIX, 99 % de ces crimes restent impunis (…)
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