🇵🇪 Au Pérou, un chef indigène connu pour sa lutte contre la coca a été assassiné (RFI)


Un chef de l’ethnie Ashaninka a été assassiné dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 avril dans une région de l’Amazonie péruvienne agitée par la violence et le trafic de drogue. Une enquête est en cours mais Santiago Contoricón était connu pour s’opposer aux plantations de coca.

Un cultivateur à moto à côté de plants de coca dans le district de Vizcatan del Ene, au Pérou, en septembre 2021 (image d’illustration). AFP – ERNESTO BENAVIDES

Il avait survécu aux massacres de la sanglante guérilla maoïste du Sentier lumineux au début des années 1990, responsable de l’assassinat de plus de 400 Amérindiens Ashaninka pendant les années de plomb au Pérou, selon la Commission vérité et réconciliation. Il avait survécu à tous ceux qui s’opposaient aux comités d’autodéfense qu’il dirigeait contre le narcoterrorisme. 

Santiago Contoricón n’a pas survécu, dans la nuit du samedi 8 avril, à un tueur à gages – ou sicaire – venu à moto avec un complice l’assassiner de plusieurs balles dans la tête chez lui dans le petit village de Puerto Ocopa, au nord de la vallée des fleuves Apurimac, Ene et Mantaro, connue sous le nom de Vraem. Cet acronyme est tristement célèbre au Pérou car cette vallée est la première zone de production de feuilles de coca du pays et le dernier refuge du Sentier lumineux. 

Inimitiés

Dirigeant historique des Indiens Ashaninkas, Santiago Contoricón s’opposait depuis longtemps à la présence de champs de coca dans la région et donc à celle des trafiquants. Il s’était ainsi attiré de nombreuses inimitiés, notamment des colons qui sèment la coca dans la zone de la rivière Tambo, dans le parc national Otishi. En décembre dernier, un autre chef indigène qui luttait contre la déprédation de l’Amazonie avait également été abattu dans la jungle centrale du Pérou. (…)

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