🇧🇷 L’autochtone brésilienne Alessandra Korap primée pour sa résistance face aux entreprises minières (Radio Canada / AFP)


Incarnation de la résistance des autochtones face à l’avancée des projets miniers dans la forêt amazonienne, la Brésilienne Alessandra Korap, de la communauté Munduruku, fait partie des six lauréats du prix Goldman pour l’environnement remis lundi 24 avril.

Photo : Associated Press / Eric Risberg

Cette activiste autochtone de 38 ans est parvenue à convaincre la multinationale Anglo American de renoncer à 27 projets d’exploration de cuivre dans l’État amazonien du Para (nord), malgré leur approbation par les autorités brésiliennes.

«Nous avons fait campagne, nous leur avons fait parvenir des lettres en mains propres […] pour leur faire comprendre que nous n’allions pas accepter de compagnies minières sur notre territoire », explique la jeune femme dans un entretien à l’AFP par visioconférence depuis les États-Unis.

Le retrait des projets, en mai 2021, après un combat de plusieurs mois, a été vu comme une grande victoire pour les peuples autochtones du Brésil.

«Le succès de la campagne d’Alessandra représente un changement significatif dans la prise de conscience du secteur privé au sujet des destructions causées par le secteur minier au Brésil », a déclaré dans un communiqué la fondation Goldman, qui devait remettre les prix aux lauréats lundi soir à San Francisco, aux États-Unis.

«Nous défendons notre territoire bec et ongles », insiste-t-elle. Les terres ancestrales du peuple Munduruku abritent 160 000 hectares de jungle tropicale.

Peu après le recul d’Anglo American, le géant minier Vale a fait de même, annonçant le retrait de tous les projets pour lesquels il avait reçu des autorisations sur des terres autochtones au Brésil.

«Je me suis rendu compte que si je restais seule chez moi, personne n’entendrait ma voix », raconte cette activiste qui a su défier le patriarcat pour s’imposer comme une référence au sein de sa communauté.

Comme la plupart des activistes autochtones, elle se dit soulagée du départ du président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022) qui a laissé au point mort l’homologation de réserves autochtones. (…)

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