🇧🇴 Bolivie : panorama complexe pour l’élection présidentielle d’août 2025 (revue de presse)
Les partis politiques boliviens avaient jusqu’au 19 mai pour inscrire leurs candidats à l’élection présidentielle du 17 août. L’actuel président Luis Arce a renoncé à tenter de briguer un second mandat. Evo Morales ne sera pas non plus candidat. Plusieurs partis politiques boliviens ont fait l’objet de recours devant la justice. Revue de presse.
L’actuel président Luis Arce se retire de l’élection (Luis Reygada / L’Humanité)
À un mois du scrutin, le président bolivien renonce à tenter de briguer un second mandat, laissant la gauche bolivienne divisée entre l’ex-président Evo Morales et le jeune président du Sénat, Andrónico Rodríguez.

Nouveau coup de tonnerre dans le paysage politique bolivien. Après l’annonce il y a deux semaines d’une troisième candidature dans le camp de la gauche pour concourir à l’élection présidentielle du 17 août – avec l’entrée dans la course du jeune président du Sénat et leader syndical Andrónico Rodríguez – voilà que le président Luis Arce renonce maintenant à tenter de briguer un second mandat.
« J’annonce au peuple bolivien, avec une fermeté absolue, ma décision de renoncer à ma candidature », a déclaré ce mardi le chef d’État élu en 2020, dans un message diffusé sur la chaîne officielle Bolivia TV, ajoutant chercher à obtenir « l’union la plus large de la gauche, des organisations sociales et du peuple en général autour d’un programme pour aller de l’avant, en resserrant les rangs autour du candidat qui a le plus de chances de vaincre les pilleurs de la Bolivie ».
Un entêtement à vouloir rester au pouvoir ?
L’ancien ministre de l’Économie du président Evo Morales (de 2006 à 2017, puis neuf mois en 2019, jusqu’au coup d’État mettant fin au gouvernement socialiste) avait pourtant été choisi il y a quelques semaines comme candidat par son parti, le Mouvement vers le socialisme (MAS). Cependant, la grave crise économique – sur fond de pénuries et de manifestations – qui a marqué son mandat et réduit pratiquement à néant ses chances de se faire réélire l’aura sûrement fait entendre raison.
Sans parler de la guerre fratricide qui l’opposait à son ex-mentor, un Evo Morales décidé coûte que coûte à retenter l’aventure présidentielle malgré les fortes critiques provenant de son propre camp (instauration d’un modèle bâti autour de sa personne, entêtement à vouloir rester au pouvoir…) et les obstacles juridiques empêchant sa candidature (poursuites judiciaires, inéligibilité confirmée par la Cour constitutionnelle)… Au risque d’entraîner le pays dans une spirale de violence, voire de favoriser le retour de la droite au pouvoir. (…)
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Les candidats à la présidentielle visés par une avalanche de recours judiciaires (Nils Sabin / RFI)
Alors que dix candidats à la présidentielle du 17 août prochain sont pour l’instant répertoriés en Bolivie, une pluie de recours judiciaires s’est abattue ces derniers jours sur la plupart d’entre eux ainsi que sur les partis dont ils portent les couleurs pour les écarter du processus électoral.

En à peine quelques jours, neuf partis politiques boliviens participant à l’élection présidentielle du 17 août prochain ont fait l’objet de recours devant la justice. Déposés par des militants ou par de simples citoyens, ils visent à les empêcher de participer à l’élection présidentielle, voire à annuler leur statut juridique. (…)
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Présidentielle en Bolivie : l’ancien président Evo Morales hors course (Nils Sabin / Libération)
Les partis politiques boliviens avaient jusqu’au 19 mai, minuit, pour inscrire leurs candidats à l’élection présidentielle du 17 août, mais l’ancien président n’a pas réussi à trouver de formation pour déposer sa candidature.

C’est un petit séisme dans la vie politique bolivienne. Evo Morales ne sera pas candidat à l’élection présidentielle du mois d’août. Depuis plusieurs jours, l’ex-président reconnaissait qu’il n’avait pas trouvé d’accord avec un parti politique pour déposer sa candidature. Le lundi 19 mai, quand ses délégués ont tenté de l’inscrire auprès du tribunal suprême électoral, ils ont trouvé porte close.
Les difficultés de l’ancien président à s’inscrire s’expliquent par le fonctionnement du système électoral bolivien. Pour être candidat, il faut obligatoirement être inscrit par un parti politique ayant annoncé sa participation aux élections. Cela donne lieu à des partis politiques fantômes, quasiment sans militants, mais qui reparaissent à chaque élection en prêtant leur nom à un candidat. Morales comptait se présenter pour l’un d’entre eux, le Parti d’action nationale bolivienne (Pan-bol), mais celui-ci a vu son statut juridique supprimé début mai.
Les déconvenues de Morales remontent à plusieurs mois. En février, il avait perdu le contrôle du Mouvement vers le socialisme (MAS), parti dont il était le président depuis 1997 et avec lequel il avait gagné les élections présidentielles de 2006, 2009 et 2014. En conséquence, l’ex-président avait signé un accord avec un de ces partis politiques prête-nom, le Front pour la victoire, mais l’accord a été rompu au bout d’un mois.
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