🇧🇴 🇨🇱 🇨🇴 La Bolivie rompt ses relations avec Israël, le Chili et la Colombie rappellent leurs ambassadeurs (L’Obs avec AFP / France 24 / fr.esp.)
Coup de froid diplomatique entre plusieurs États sud-américains axés à gauche et Israël, dans le contexte de la guerre à Gaza.
Le gouvernement bolivien a annoncé mardi 31 octobre rompre ses relations diplomatiques avec Israël en raison de l’offensive dans la bande de Gaza consécutive aux attaques menées par le Hamas le 7 octobre. La Bolivie, gouvernée par le président de gauche Luis Arce, devient le premier pays latino-américain à rompre ses liens diplomatiques avec l’Etat hébreu depuis le déclenchement de la guerre.
Le gouvernement « a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël, en signe de rejet et de condamnation de l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Freddy Mamani, lors d’une conférence de presse. La Secrétaire générale de la Présidence, Maria Nela Prada, a annoncé l’envoi d’aide humanitaire à l’intention de la bande de Gaza. « Nous exigeons la fin des attaques (…) qui ont causé jusqu’à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens », a-t-elle ajouté.
La Bolivie avait déjà rompu en 2009 ses relations diplomatiques avec Israël. L’ex-président de gauche Evo Morales entendait ainsi protester contre des attaques israéliennes dans la bande de Gaza alors que La Paz reconnaît un Etat palestinien depuis les années 1980. Les liens diplomatiques avaient été rétablis en novembre 2019 par un gouvernement intérimaire de droite avant que Luis Arce, alors dauphin d’Evo Morales, ne remporte la présidentielle en 2020.
Santiago et Bogotá rappellent leurs ambassadeurs
Le Chili et la Colombie ont par ailleurs rappelé mardi leurs ambassadeurs en Israël pour protester contre l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, Santiago dénonçant des « violations du droit humanitaire » et Bogota un « massacre ».
Le ministère des Affaires étrangères chilien a justifié dans un communiqué la convocation de son représentant Jorge Carvajal par « les inacceptables violations du droit humanitaire d’Israël dans la bande de Gaza ». Santiago « condamne avec énergie et observe avec une grande préoccupation » les opérations militaires israéliennes, dénonçant un « châtiment collectif pour la population civile palestinienne à Gaza ».
Le Chili accueille la plus importante diaspora palestinienne en dehors du monde arabe. Il a condamné l’attaque du Hamas, défend la solution à deux Etats et fait partie des pays qui réclament un cessez-le-feu.
« J’ai décidé de convoquer notre ambassadrice en Israël (Margarita Manjarrez). Si Israël ne cesse pas le massacre du peuple palestinien, nous ne pouvons pas rester », a quant à lui expliqué sur X (ex-Twitter) le président colombien Gustavo Petro. (…)
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Bolivia rompe relaciones con Israel y Colombia y Chile llaman a los embajadores (France 24)