🇲🇽 Ouragan Otis au Mexique : la ville d’Acapulco dévastée (RFI / France 24)


Jugé « potentiellement catastrophique », l’ouragan Otis a traversé Acapulco dans le sud-ouest du Mexique, mercredi 25 octobre, faisant au moins 48 morts, et dévastant partiellement la célèbre station balnéaire, dans le sud-ouest du pays, laissant derrière lui des paysages de désolation. De simple tempête tropicale, Otis s’est transformé en ouragan de force maximale 5 en seulement six heures au large de la côte Pacifique du Mexique. Il a touché terre avec des vents de 270 kilomètres à l’heure, dévastant la station balnéaire, qui compte quelque 780 000 habitants et vit essentiellement du tourisme.

De force maximale 5, l’ouragan Otis a frappé la ville d’Acapulco mercredi 25 octobre au petit matin, dévastant cette station balnéaire comptant près de 780 000 habitants. © Rodrigo Oropeza / AFP

Ce n’est pas la première fois qu’Acapulco fait face à un tel phénomène. En octobre 1997, Paulina, qui avait touché terre en catégorie 4, avait tué plus de 200 personnes, soit l’une des catastrophes naturelles les plus graves pour le Mexique, hors tremblement de terre.

“C’est un désastre” : au Mexique, Acapulco panse ses plaies après le passage de l’ouragan Otis (France 24)

L’ouragan Otis, qui a dévasté la semaine dernière la région d’Acapulco, au sud-ouest du Mexique, a fait au moins 48 morts et six disparus, selon un nouveau bilan établi dimanche. Les autorités mexicaines ont commencé à distribuer l’aide humanitaire et à évaluer les dégâts qui s’élèvent à environ 15 milliards de dollars.

Reportage de France 24

Mexique: Acapulco, dévastée par l’ouragan Otis, se vide de ses habitants (RFI)

Au Mexique, la station balnéaire d’Acapulco est peu à peu désertée après le passage de l’ouragan Otis mercredi 25 octobre, qui a causé au moins 43 morts et 36 disparus, selon un bilan encore provisoire. Les autorités ont mis en place depuis le vendredi 27 octobre un pont aérien avec la capitale Mexico.

Acapulco, le 29 octobre 2023: les dégâts causés par l’ouragan Otis sont bien visibles et pour encore longtemps. © Quetzalli Nicte-Ha / Reuters

« Acapulco est détruite, c’est un désastre », résume María Carmona, qui vient d’atterrir à Mexico, où elle est accueillie par sa petite-fille. María a fui sa ville après le passage de l’ouragan : c’est d’ailleurs ce que tout le monde cherche à faire, dit-elle.

Les touristes et les habitants quittent massivement la ville, embarquant dans des bus et des avions. Quatre avions atterrissent chaque jour chargés de colis humanitaires et repartent avec à leur bord tous ceux qui désirent abandonner la zone de la catastrophe. Ce pont aérien organisé par les autorités permet aux touristes mais aussi à des milliers d’habitants de quitter la station balnéaire sinistrée.

« Nous avons dû partir parce que nous n’avions plus d’eau potable, plus rien », raconte Ángeles Ramos, qui débarque de l’avion avec sa famille. Elle travaille dans le tourisme, un secteur qui mettra longtemps à se relever : la destination de vacances connue pour ses plages et ses hôtels de luxe est désormais un endroit à fuir, 80 % des hôtels ne peuvent plus héberger les clients en raison des dégâts subis. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici


Ouragan Otis au Mexique: les autorités auraient-elles pu éviter la catastrophe à Acapulco? (Emmanuelle Steels / RFI)

Au Mexique, suite aux ravages causés par l’ouragan Otis dans la ville touristique d’Acapulco sur la côte Pacifique, plusieurs questions émergent sur un éventuel manque de prévision des autorités face à la catastrophe. La population a-t-elle été alertée à temps pour se protéger du cyclone qui s’approchait ? La violence de l’impact était-elle réellement prévisible ? Les médias et la société mexicaine s’interrogent alors que l’on compte encore les morts causés par l’ouragan.


Plusieurs facteurs font d’Otis un phénomène sans précédent. On dit que c’est l’ouragan le plus puissant qui a frappé la côte Pacifique mexicaine depuis trois décennies, mais il y a des caractéristiques qui le rendent encore plus exceptionnel. Tout d’abord, même s’il n’est pas rare de voir des ouragans de catégorie 5, il est plus rare que ceux-ci touchent la côte en étant encore de catégorie 5 comme c’était le cas d’Otis. En plus, cette circonstance improbable s’est abattue sur une zone très peuplée, Acapulco, qui non seulement compte 800 000 habitants, mais est la station balnéaire la plus importante de la côte Pacifique, attirant des milliers de touristes. À cette conjonction de facteurs s’ajoute le fait qu’Otis a trompé les systèmes d’alerte : il est arrivé plus violemment et plus tôt que ce qui avait été pronostiqué.

Les systèmes d’alerte ont détecté l’intensité de cet ouragan de manière très tardive et quand il était déjà presque trop tard pour réagir. Otis s’est intensifié très rapidement et a pris tout le monde de court, à commencer par le Centre national des ouragans, qui se trouve aux États-Unis et qui représente l’autorité mondiale en la matière. Il prévoyait encore quelques heures plus tôt une tempête tropicale, et pas un ouragan de catégorie 5 qui fonçait droit sur Acapulco. Aussi, Otis a frappé la ville un peu après minuit, quatre heures plus tôt que ce qui avait été annoncé.

Des dégâts inévitables

À ce terrible cocktail, s’ajoute la puissance dévastatrice de cet ouragan. Elle suscite beaucoup de questions parmi les scientifiques, qui la mettent en lien avec l’élévation de la température des océans, qui serait elle-même causée par le réchauffement climatique et par El Niño, un phénomène atmosphérique qui provoque une fluctuation de la température du Pacifique. C’est encore une hypothèse à ce stade, mais les scientifiques pensent que le réchauffement de l’eau pourrait expliquer l’explosion d’intensité des ouragans. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici