Brésil : plus de 6 000 indigènes manifestent pour leurs terres (Le Monde avec AFP / France 24)


Depuis dimanche [22 août], des milliers d’autochtones ont dressé des tentes, chantent et dansent non loin de la Cour suprême. Ils attendent un jugement de la plus haute juridiction brésilienne sur leur droit à disposer de leurs terres ancestrales.

Une indigène prend un selfie devant la police antiémeute, lors d’une manifestation devant le bâtiment de la Cour suprême, à Brasilia, le 24 août 2021. CARL DE SOUZA / AFP

Ils manifestent en amont d’un jugement très attendu de la Cour suprême du Brésil sur leur droit à disposer de leurs terres ancestrales. Quelque 6 000 indigènes, membres de 170 tribus, ont manifesté, mercredi 25 août, en tenue traditionnelle – portant des coiffes à plumes et brandissant des arcs et des flèches – en plein cœur de Brasilia. Il s’agit de la plus importante manifestation d’indigènes jamais organisée au Brésil, selon l’Articulation des peuples indigènes du Brésil (Apib), qui coordonne la mobilisation.

Depuis dimanche, des milliers d’autochtones ont dressé des tentes, chantent et dansent près des édifices modernistes du palais présidentiel, de la Cour suprême et du Parlement. Ces rassemblements se tiennent dans le calme, sous la vigilance de policiers antiémeute. En juin, des manifestations pour les mêmes motifs avaient dégénéré. Trois manifestants avaient été blessés, de même que trois policiers, par des flèches.

Manifestation devant le bâtiment de la Cour suprême, à Brasilia, le 24 août 2021. 
CARL DE SOUZA / AFP

La « thèse temporelle »

Les onze juges de la Cour suprême vont se pencher, à partir de mercredi, sur la « thèse temporelle », qui ne reconnaît comme ancestrales que les terres qui étaient occupées par les indigènes quand a été promulguée la Constitution, en 1988. Or de nombreuses tribus ont été déplacées lors des soubresauts de l’histoire brésilienne, notamment sous la dictature militaire (1964-1985). De retour sur leurs terres, ces tribus réclament la protection du statut accordé aux réserves, auquel est opposé le puissant lobby brésilien de l’agronégoce. (…)

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Reportage de France 24

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