🇧🇷 Brésil, le juge de Moraes ordonne l’assignation à résidence de l’ex-président Jair Bolsonaro (Le Monde / France 24)


Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes reproche à l’ancien président d’extrême droite d’avoir bravé à plusieurs reprises une interdiction de s’exprimer sur les réseaux sociaux. Ce dernier est jugé pour avoir tenté d’assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » en 2022.

Jair Bolsonaro, à Brasilia, le 10 juin 2025. Evaristo SA / AFP

L’étau judiciaire s’est brutalement resserré sur Jair Bolsonaro. Un juge de la Cour suprême du Brésil a ordonné, lundi 4 août, l’assignation à résidence de l’ancien président brésilien d’extrême droite avant même l’issue de son procès pour tentative présumée de coup d’Etat, où il encourt plus de quarante ans de prison.

Déjà inéligible jusqu’en 2030, l’ancien chef d’État (2019-2022), 70 ans, se retrouve isolé et entravé comme jamais. Et ce, malgré le soutien du président américain Donald Trump, qui a lancé une guerre commerciale contre le Brésil en représailles à une supposée « chasse aux sorcières » contre son allié. Le département d’Etat, à travers son bureau des affaires pour l’hémisphère occidental, a condamné la dernière mesure prise contre lui : « Laissez Bolsonaro parler ! », a-t-il déclaré sur la plateforme X.

L’assignation à résidence de M. Bolsonaro, désormais confiné chez lui à Brasilia, a été prise par le juge Alexandre de Moraes, son ennemi intime en charge de son procès à la Cour suprême. Tout nouveau faux pas entraînera « immédiatement un ordre de détention provisoire », a averti le magistrat.

Fustigeant un « non-respect réitéré des mesures » prises contre lui, le magistrat reproche en particulier à M. Bolsonaro d’avoir bravé une interdiction de s’exprimer sur les réseaux sociaux. En cause : des interventions à distance de l’ex-président lors de manifestations dimanche à travers le pays, qui ont été ensuite relayées par des personnalités de son camp sur les plateformes numériques.

Le capitaine de l’armée à la retraite était le grand absent de ces rassemblements. Visé par une enquête pour obstruction présumée à son procès, M. Bolsonaro est contraint, dans ce cadre, depuis la mi-juillet, de porter un bracelet électronique et de rester chez lui soir et week-end. Il lui est aussi interdit de s’exprimer sur les réseaux sociaux, directement ou par le biais de tiers.

Lundi, lui a également été interdite toute utilisation d’un téléphone mobile, le sien ou celui d’autres. Au cours d’une perquisition chez lui, plusieurs appareils ont été saisis, a annoncé la police. Hormis ses avocats, toute visite à son domicile est également prohibée, sauf autorisation préalable.

« La justice est aveugle, mais elle n’est pas idiote », a martelé le juge Moraes, magistrat aussi puissant que clivant. Drapeau brésilien sur les épaules ou à la main, plusieurs dizaines de partisans de M. Bolsonaro se sont rassemblés lundi soir (4 août) à Brasilia, encouragés par un concert de klaxons d’autres sympathisants. La sécurité était renforcée devant la Cour suprême, a constaté l’AFP.

Le champion du courant conservateur dans la première puissance économique d’Amérique latine doit connaître l’épilogue de son procès historique dans les prochaines semaines. Avec sept de ses collaborateurs, il est accusé d’avoir tenté d’assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » malgré sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022. (…)

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Brésil : la Cour suprême assigne à résidence l’ex-président Jair Bolsonaro (France 24)

L’étau judiciaire se resserre brutalement sur Jair Bolsonaro. L’ex-président brésilien d’extrême droite a été assigné à résidence lundi 4 août, avant même l’issue de son procès pour tentative présumée de coup d’État, où il encourt plus de quarante ans de prison.

Reportage de France 24