Au Brésil, Lula fustige les « décisions imbéciles » prises par Jair Bolsonaro sur le Covid-19 (Le Monde avec AFP)

Sans dire s’il serait candidat à la présidentielle de 2022, l’ancien chef de l’État a condamné la gestion de la crise sanitaire par le président actuel et promis de « lutter inlassablement » pour défendre les Brésiliens contre la misère.

Luiz Inacio Lula da Silva, le 10 mars 2021, à Sao Paulo. Miguel Schincariol / AFP

L’ancien président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a tiré à boulets rouges, mercredi 10 mars, sur le chef de l’État actuel, Jair Bolsonaro et sa gestion de la pandémie de Covid-19, lors de son premier discours depuis qu’il a recouvré ses droits politiques. Lundi, un juge de la Cour suprême du Brésil a ordonné l’annulation de l’ensemble des condamnations de Lula pour corruption, le rendant potentiellement éligible à la présidentielle de 2022.

« Je voudrais que le peuple brésilien ne suive aucune des décisions imbéciles prises par le président de la République et son ministère de la santé », a lancé Lula, alors que l’épidémie due au coronavirus a fait plus de 268 000 morts dans le pays.

« Il aurait fallu créer un comité de crise, impliquer des scientifiques mais, à la place, on a eu un président qui parlait de petite grippe et de chloroquine », a-t-il ajouté, en allusion à l’hydroxychloroquine, médicament controversé dont Jair Bolsonaro n’a cessé de vanter les mérites, même si de nombreuses études ont montré qu’il était inefficace contre le Covid-19.

Toujours aussi combative, la voix rauque parfois étranglée par l’émotion, l’icône nationale de la gauche s’est dite, par ailleurs, « victime du pire mensonge judiciaire en 500 ans » au Brésil. « Pour la première fois, la vérité a prévalu », a insisté l’ancien chef de l’État de 75 ans.

« Un discours de candidat »

La décision d’un juge de la Cour suprême brésilienne le rend à nouveau éligible pour affronter Jair Bolsonaro à la présidentielle de 2022. Mais Lula, qui a gouverné le pays de 2003 à 2010, a assuré que, pour le moment, il n’avait « pas la tête à la candidature de 2022 »

« Je crois que ce serait penser petit que de parler de 2022 aujourd’hui. C’est le moment de parler des vaccins contre le Covid-19, du chômage », a-t-il ajouté. (…)

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