Brésil : violence, inflation, chômage, pandémie causent un exode sans précédent (Le Matin-Ch/ AFP)


Jamais autant de Brésiliens n’avaient vécu hors du pays. Chaque année, des dizaines de milliers de jeunes ou retraités, riches ou pauvres, décident de tenter une nouvelle vie loin de leur pays.

L’exil des Brésiliens est notamment provoqué par un taux élevé de violences. AFP

Historiquement terre d’asile, le Brésil voit aujourd’hui, partir un grand nombre de ses enfants. Ils étaient 4,2 millions à s’être exilés en 2020, un chiffre en progression continue depuis 2016 et les trois millions d’émigrants alors recensés par le ministère des Affaires étrangères. Beaucoup plus que lors de la grande vague migratoire des années 1980, générée par l’hyperinflation qui avait poussé 1,8 million de personnes à l’exil.

Cet exode est alimenté par les taux élevés de violence, d’inflation ou de chômage, auxquels sont venues s’ajouter les affres de la pandémie. «Je ne peux pas dire que j’étais malheureuse, mais je ne me voyais aucun avenir. J’ai toujours voulu fonder une famille, mais je me suis dit «je ne peux pas, pas ici». J’aime mon pays, toute ma famille vit là-bas, mais pour l’instant, mon époux et moi ne songeons pas à rentrer», dit Gabriela Vefago Nunes, installée depuis septembre au Québec, comme 121’950 de ses compatriotes.

En tête des destinations terre d’exil, les États-Unis, avec près de 1,8 million de Brésiliens, suivis du Portugal, qui partage la même langue (276 200), et du Paraguay (240 000), selon un récent rapport du ministère des Affaires étrangères. (…)

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