🇨🇱 Chili : la culture de l’avocat accusée d’assécher les cours d’eau (Naïla Derroisné / France Info)


Dans ce pays frappé par la sécheresse et le réchauffement climatique, pour les habitants, il n’y a pas de doute, les cours d’eau ont commencé à diminuer quand les avocats sont arrivés

Une vue aérienne de plantations d’avocats, dans la région de Valparaíso, au Chili, en septembre 2019. (MARTIN BERNETTI / AFP)

Après l’Argentine et le Brésil, où il a participé au G20, Emmanuel Macron est arrivé mardi 19 novembre 2024 au Chili, où il va rester deux jours. Le pays andin est le troisième partenaire commercial de la France en Amérique Latine et il exporte principalement des matières premières comme le cuivre, mais aussi des produits de la mer, du vin ou encore des avocats. La France fait partie des pays européens qui en consomment le plus. Or, la culture de l’avocat consomme de l’eau et la sécheresse frappe le pays depuis plus de dix ans.

Il est difficile d’affirmer qu’il y a un lien entre le manque d’eau et les cultures d’avocat, car le réchauffement climatique a aussi ses conséquences avec la sécheresse. Mais ce que les habitants ont constaté, c’est qu’avec l’installation de grandes plantations d’avocats, à la fin des années 1990, les cours d’eau ont commencé à diminuer.

Les pieds d’avocats consomment beaucoup : 400 litres pour produire un kilogramme, selon le Comité des avocats du Chili – qui se base sur un rapport du ministère de l’Agriculture. Ce serait en réalité bien plus, estiment certaines organisations de défense de l’environnement, comme WaterAid qui évalue à 100 000 litres d’eau par jour pour arroser un hectare, ce qui équivaut à la consommation journalière de 1 000 personnes. (…)

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