Chili : le désert d’Atacama se transforme en gigantesques décharges de vêtements (Le Parisien / AFP)


Des dizaines de milliers de tonnes de vêtements usagés s’accumulent dans le désert d’Atacama, au nord du Chili, et rien ne semble pouvoir arrêter la croissance de ces décharges.

Décharge sauvage à Alto Hospicio, au Chili, le 26 septembre 2021.
Photo: Martin Bernetti / AFP

Des bottes de pluie ou même des après-ski en plein désert d’Atacama : dans le nord du Chili, les décharges sauvages de vêtements et de chaussures usagés grossissent à la mesure de la production effrénée de la mode à bas coût à l’échelle mondiale.

Le pays sud-américain s’est spécialisé depuis une quarantaine d’années dans le commerce de vêtements de seconde main : chaque année, 59 000 tonnes de vêtements arrivent dans le port d’Iquique, à 1 800 km au nord de Santiago. Les ballots y sont triés puis revendus dans des magasins de seconde main au Chili ou exportés vers d’autres pays latino-américains.

Mais face à la croissance de la quantité de vêtements produits à bas coût en Asie pour des marques capables d’offrir une cinquantaine de nouvelles collections par an, le circuit est engorgé et les déchets textiles s’amoncellent de manière exponentielle : environ 39 000 tonnes de déchets sont ainsi entreposées dans des décharges sauvages à Alto Hospicio, une commune de la banlieue d’Iquique. « Le problème est que ces vêtements ne sont pas biodégradables et contiennent des produits chimiques, ils ne sont donc pas acceptés dans les décharges municipales », explique Franklin Zepeda, qui vient de monter une entreprise de recyclage EcoFibra pour tenter de faire face à ce problème grandissant. (…)

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