Chili : deux jeunes centristes remportent les primaires avant la présidentielle (Le Figaro / AFP)


Un jeune député et ex-leader étudiant, Gabriel Boric, et un indépendant et ancien ministre, Sebastian Sichel, deux candidats centristes de la nouvelle génération, ont remporté dimanche 18 juillet les primaires de gauche et de droite avant les élections présidentielles au Chili.

Le député Gabriel Boric au Congrès National, le 10 décembre 2019.
REUTERS / Rodrigo Garrido

Gabriel Boric, représentant du parti Convergence sociale, a remporté 60,42% des voix, en battant le représentant du Parti communiste, Daniel Jadue (39,58%), pourtant favori de cette primaire. «N’ayez pas peur de la jeunesse pour changer ce pays», a déclaré dimanche le député âgé de 35 ans, qui devient ainsi le plus jeune candidat à l’élection présidentielle dans l’histoire du pays. Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 21 novembre. «Le Chili a été le berceau du néolibéralisme, ce sera aussi sa tombe», a-t-il ajouté dans son discours d’intronisation en tant que candidat.

Dans le camp de la droite, la victoire de Sebastián Sichel (49,08%) est moins surprenante. Ancien ministre du Développement social dans le gouvernement de l’actuel président, Sebastián Piñera, il se présentait en indépendant face à ses rivaux, dont l’ancien maire du quartier chic de Las Condes, Joaquín Lavín (31,31%), membre de l’Union démocrate indépendante (UDI, ultra-conservateur).

Les partis traditionnels comme la Démocratie chrétienne, le Parti socialiste ou le Parti pour la démocratie ont été mis hors jeu, après avoir perdu le soutien des électeurs progressistes à la suite du mouvement social qui secoue le pays depuis 2019. Les grands perdants de la journée sont aussi les instituts de sondage qui avaient anticipé une victoire du candidat de droite Lavin et du communiste Jadue.

Ces primaires se sont déroulées dans un climat d’ébullition politique après l’installation le 4 juillet de la Convention constitutionnelle, appelée à rédiger une nouvelle Constitution pour remplacer l’actuelle, rédigée sous la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). (…)

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