🇨🇱 Chili : l’ex-maire de Recoleta Daniel Jadue est sorti de prison (Luis Reygada / L’Humanité)


Après trois mois d’incarcération, un tribunal a remplacé la détention provisoire de l’ex-maire de Recoleta par une assignation à résidence. Une décision qui prouve que les délits dont le dirigeant communiste chilien est accusé « n’ont jamais existé », selon ses avocats.

Jadue et son équipe municipale avaient osé faire du droit à la santé une réalité, en mettant à disposition de ses administrés des médicaments à un coût jusqu’à 70 % inférieur à celui du marché.
© JAVIER TORRES / AFP

Le troisième tribunal de garantie de Santiago du Chili a annulé ce lundi la détention provisoire de l’ancien candidat à la présidence, Daniel Jadue. Après près de trois mois passés derrière les barreaux, l’ex-maire de Recoleta (commune du secteur nord de la capitale) et dirigeant du parti communiste Chilien a bénéficié d’une sortie de prison avec placement sous assignation à résidence.

Il est dans le viseur de la justice dans le cadre de l’affaire de supposée corruption dans sa gestion à la tête de l’Achifarp, l’association chilienne des municipalités et des pharmacies populaires. « Un montage dans une affaire instrumentalisée par l’oligarchie politique et médiatique pour ternir l’image et détruire le leadership d’une personne considérée comme un danger pour leurs intérêts » expliquait Hugo Gutierrez, membre de son équipe de défense, à l’Humanité en juillet dernier.

« Daniel Jadue est persécuté parce qu’il est communiste et qu’il développe des politiques anti-néolibérales », avait insisté Gutierrez, non sans rappeler que celui qui était à la tête de la mairie de Recoleta depuis 2012 (il a été démis de ses fonctions suite à son incarcération) est un habitué des procédures judiciaires à des fins politiques (stratégies de « lawfare » amplement utilisées par les droites latino-américaines). En douze ans de mandat, Daniel Jadue a en effet déjà été la cible de plusieurs dizaines de procédures, avec à chaque fois un objectif très clair : tenter de paralyser ce qu’il symbolise. C’est-à-dire un projet populaire représentant une alternative concrète au modèle néolibéral chilien, hérité de la dictature d’Augusto Pinochet. (…)

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Pour rappel, voir Chili : le maire et leader communiste Daniel Jadue toujours incarcéré (Luis Reygada – L’Humanité)