Chili: manifestations violentes contre les migrants à Iquique (revue de presse)


« Des manifestations de xénophobie dans le nord du Chili » qui « choquent le monde entier », titre Últimas Noticias. Le journal vénézuélien reprend les propos de la vice-présidente Delcy Rodríguez exigeant du Chili qu’il « respecte l’intégrité physique des migrants ». Últimas Noticias rappelle ce qui avait été écrit ce samedi sur les pancartes, dans la foule – plusieurs milliers de personnes – qui manifestait contre les migrants dans la ville d’Iquique : « “Fermez tout de suite les frontières”, “Plus de migrants indésirables”. Les manifestants chantaient “les Chiliens en premier” et criaient “allons récupérer la ville” ».

Des manifestants brûlent les biens de migrants vénézuéliens dans un camp de fortune sur une place publique lors d’un rassemblement contre la migration à Iquique, au Chili, le 25 septembre 2021. REUTERS – STRINGER

Manifestation contre les migrants vénézuéliens clandestins (RFI)

Au Chili, environ 5 000 personnes ont manifesté samedi 25 septembre, à Iquique, dans le nord du pays, contre la présence de migrants clandestins vénézuéliens dans leur ville. Les Vénézuéliens, qui, pour beaucoup ont fui la crise politique et économique qui frappe leur pays, représentent la plus importante communauté étrangère au Chili : près de 400 000 ressortissants vénézuéliens sont enregistrés. Ces derniers mois, de nombreuses entrées clandestines dans le nord du pays ont attisé les tensions.

Des drapeaux chiliens et des pancartes « Non à l’immigration illégale ». Plusieurs milliers de personnes sont sorties dans les rues d’Iquique, rejoints par des groupes venus d’autres villes du nord du Chili pour réclamer des mesures contre l’immigration irrégulière.

« Humiliation inadmissible »

Ils s’en sont pris à des Vénézuéliens vivant dans la rue. Des tentes, des matelas et des poussettes ont été brûlés. Une « humiliation inadmissible », juge le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des migrants. Depuis plusieurs mois déjà, les tensions sont vives au Chili, notamment dans le nord, point d’entrée de l’immigration irrégulière.  Selon les autorités migratoires, plus de 23 000 personnes sont entrées illégalement dans le pays les six premiers mois de l’année. Soit 40% de plus que sur l’ensemble de l’année 2020. (…)

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L’ONU dénonce la « xénophobie » de manifestants anti-immigration (La Presse / AFP)

Les Nations unies ont fait part lundi de leur « préoccupation face à la violence et la xénophobie » au Chili envers les migrants après une manifestation hostile à des Vénézuéliens samedi dans le nord de ce pays.

Des manifestants lors d’un défilé contre l’immigration illégale à Iquique, au Chili, le 25 septembre 2021. Photo Martin Bernetti, AFP

« Nous demandons aux autorités et à la population d’agir dans le respect des droits humains et du droit international humanitaire », a déclaré sur Twitter le bureau de l’ONU au Chili. (…) Le représentant spécial pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation internationale des migrations (OIM), Eduardo Stein, a fait part dans une lettre ouverte de sa « consternation » face aux actes de « haine, d’intolérance et de xénophobie » qui se sont produits à Iquique.  

Le ministre de l’Intérieur du Chili, Rodrigo Delgado, a exprimé son désaccord avec les actes de violence. Cependant, « nous allons poursuivre les évacuations de tous les espaces publics » qui sont « nécessaires » et le « programme d’expulsions » de migrants clandestins, a-t-il ajouté.

En 2018, le Chili avait mis en œuvre une politique migratoire généreuse à l’égard des Vénézuéliens forcés de quitter leur pays en raison de la profonde crise politique et économique qui y sévit. Mais le gouvernement a depuis donné un tour de vis, procédant récemment à plusieurs opérations d’expulsion, notamment de migrants entrés clandestinement par les Andes dans le Nord. (…)

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Manifestantes queman pertenencias de migrantes venezolanos
(El Universal)