🇨🇳 🇺🇸 La Chine dénonce « la mentalité de guerre froide » des États-Unis en Amérique centrale (Le Monde / AFP)


Pékin fustige les « propos mensongers » et les « accusations infondées » du secrétaire d’Etat américain à son encontre, lors de sa visite à Panamá dimanche 2 février, et a protesté officiellement auprès de Washington. Le président panaméen, José Raul Mulino, a confirmé, jeudi 6 février, le retrait de son pays du projet d’infrastructures chinois des « nouvelles routes de la soie ».

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Lin Jian, lors d’une conférence de presse à Pékin, le 20 mars 2024. Tingshu Wang / REUTERS

La Chine a dénoncé, vendredi 7 février, la « mentalité de guerre froide » des États-Unis en Amérique latine. Ce refroidissement entre Pékin et Washington survient autour du canal de Panamá, après une tournée de Marco Rubio en Amérique centrale, sa première en tant que chef de la diplomatie américaine. Ce dernier a menacé de prendre des mesures contre le Panamá si celui-ci ne procédait pas à des changements immédiats pour réduire l’influence supposée de la Chine sur le canal.

En réponse, la Chine a fustigé, vendredi, des « propos mensongers » du secrétaire d’Etat américain et « empreints de mentalité de guerre froide », déclarant qu’elle avait officiellement protesté auprès de Washington. « Ces propos contiennent des accusations infondées contre la Chine » et « sèment délibérément la discorde » entre la Chine et l’Amérique latine, a souligné dans un communiqué un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois.

Dès son investiture, le 20 janvier, le président américain, Donald Trump, avait dit vouloir « reprendre » le contrôle du canal du Panamá, stratégique pour le commerce mondial, pour contrer ce qu’il présente comme l’influence de la Chine. Construit par les États-Unis et inauguré en 1914, le canal, long de 80 kilomètres, est passé sous contrôle panaméen à la fin de 1999.

Selon Washington, l’influence croissante de la Chine autour du canal, par lequel transite 40 % du trafic de conteneurs américains, menace les intérêts américains et pourrait permettre à Pékin de paralyser le trafic en cas de conflit.

Le président panaméen, José Raul Mulino, a confirmé, jeudi, le retrait de son pays du projet d’infrastructures chinois des « nouvelles routes de la soie ». Axe central de la stratégie chinoise pour accroître son influence à l’étranger, ce projet, auquel plus d’une centaine de pays ont adhéré, vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires, principalement dans les nations en développement. (…)

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