🇨🇴 Colombie. Libération du père du footballeur Luis Diaz, séquestré par l’ELN (Libération / France 24)


Luis Manuel Díaz, le père du footballeur de Liverpool Luis Diaz, qui avait été enlevé le 28 octobre en Colombie par la guérilla de l’ELN (Armée de libération nationale), a été libéré jeudi 9 novembre. Accompagné d’une mission humanitaire, Luis Manuel Díaz a atterri en hélicoptère à l’aéroport de Valledupar, dans le nord du pays, où il a été remis par les rebelles qui mènent des négociations de paix avec le gouvernement du président Gustavo Petro. « Vive la Liberté et la Paix », a réagi ce dernier sur les réseaux sociaux. 

Luis Manuel Díaz, accompagné d’une mission humanitaire, après sa libération à l’aéroport Alfonso López de Valledupar en Colombie, le 9 novembre 2023. Photo STRINGER / AFP

Ce rapt a mis en péril le processus de paix entamé il y a près d’un an entre l’ELN et le gouvernement, ainsi que le cessez-le-feu bilatéral de six mois en vigueur depuis le 3 août. Gustavo Petro avait estimé la semaine dernière que cet enlèvement avait rompu la “confiance” entre les parties. Le commandant militaire de la dernière guérilla reconnue en Colombie, Antonio Garcáa, avait lui-même admis samedi une “erreur”.

La Colombie respire après la libération du père du «symbole national», le footballeur Luis Díaz (Anne Proenza / Libération)

Depuis treize jours, la Colombie tout entière s’inquiétait pour le sort de «Mane» enlevé par un groupe de l’Armée Libération Nationale (ELN) en pleines négociations de paix. De quoi rappeler au pays les sombres années de la guérilla, quand les enlèvements étaient légion et touchaient toutes les catégories sociales.

À Barrancas, en Colombie, manifestation de soutien à “Mane” Diaz, le père du joueur de Liverpool Luis Díaz. Photo : Yelver Florez / REUTERS

«Vive la liberté et vive la paix». C’est avec ces mots que le président colombien, Gustavo Petro, a salué la libération de Luis Manuel Díaz, père de l’attaquant de Liverpool, Luis Díaz, jeudi 9 novembre. «Mane» avait été enlevé le 28 octobre à Barrancas, dans la région de la Guajira, située dans le nord de la Colombie à la frontière avec le Venezuela, en même temps que son épouse, Cilenis Marulanda, libérée le jour même, grâce, semble-t-il, au déploiement immédiat de la police et de l’armée. Le père du footballeur était resté aux mains des ravisseurs. Depuis treize jours, la Colombie tout entière s’inquiétait pour son sort.

L’enlèvement était même devenue quasi une affaire d’état. Car Mane Díaz était aux mains d’un groupe de l’Armée Libération Nationale (ELN), la dernière guérilla encore en exercice en Colombie et avec qui le gouvernement a entrepris des négociations de paix qui a débouché sur un cessez-le-feu bilatéral de six mois début août.

D’où le choc à l’annonce de l’enlèvement. Non seulement parce que cela mettait en péril ce processus de paix mais aussi parce que Luis Diaz est un des enfants chéris de la Colombie, issu d’une famille modeste installée dans une région longtemps abandonnée par l’Etat. En devenant footballeur et international, Diaz a accompli le rêve de milliers de jeunes Colombiens…

La séquestration des parents de Luis Diaz rappelait aussi les sombres années où les enlèvements étaient pléthore et touchaient toutes les catégories sociales. Entre 1990 et 2018 près de 50 000 personnes ont été séquestrées en Colombie, aux mains notamment de l’ex-guérilla des Farc (qui a signé un accord de paix en 2016), des groupes paramilitaires, de l’ELN, ou de groupes de délinquants, à la fois pour demander des rançons et faire pression politiquement. Les principaux dirigeants des ex-Farc ont ainsi été inculpés par la Justice transitionnelle pour plus de 21 000 enlèvements.

Ce fléau, qui n’a jamais vraiment disparu en Colombie, est de nouveau en augmentation, même s’il n’a plus rien à voir en proportion avec ces années noires. Depuis le début de l’année, le CICR a par exemple contribué à la libération de 65 otages, contre 63 en 2022, 27 en 2021 ou 21 en 2020. Tous aux mains de groupes armés illégaux.

Le commandant militaire de l’ELN, Antonio García, avait reconnu il y a quelques jours que cet enlèvement était une «erreur» et avait promis d’œuvrer à la libération de Luis Manuel Díaz parce qu’il était «symbole national». Mais il n’a pas annoncé que son groupe renoncerait aux «rétentions économiques», synonyme de prises d’otages dans le jargon guérillero, déclenchant une vague d’indignation dans le pays. L’ELN détiendrait en ce moment entre 19 et 32 otages selon différentes sources proches du gouvernement.

La délégation gouvernementale chargée des négociations de paix avec l’ELN a déclaré dans un communiqué qu’elle se réjouissait de la libération de Luis Manuel Díaz mais a souligné que l’enlèvement «n’aurait jamais dû se produire». (…)

(…) Lire la suite de l’article ici


En Colombie, le père du footballeur de Liverpool Luis Diaz libéré par la guérilla ELN (France 24)

Le père du footballeur de Liverpool Luis Díaz, qui avait été enlevé le 28 octobre en Colombie par la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), a été libéré jeudi matin. Ce rapt avait jeté une ombre sur le processus de paix entamé il y a près d’un an entre l’ELN et le gouvernement colombien.

Le soulagement pour la famille de Luis Díaz. Le père du footballeur du club anglais de Liverpool, enlevé le 28 octobre en Colombie par la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), a été libéré jeudi 9 novembre et a pu rentrer chez lui.

Accompagné d’une mission humanitaire, Luis Manuel Díaz a atterri en hélicoptère en fin de matinée à l’aéroport de Valledupar, dans le nord du pays, près du massif montagneux de Serrania del Perija où il a été libéré plus tôt par les rebelles. Il a ensuite été escorté par la police à 90 km de là, dans sa ville de Barrancas, près de la frontière avec le Venezuela, où il avait été enlevé avec son épouse, libérée pour sa part quelques heures plus tard. (…)

Reportage de France 24