🇨🇴 Colombie : des magistrats à l’assaut des institutions démocratiques (communiqué de France Amérique Latine)
Le 8 octobre dernier, dans un discours adressé à la nation colombienne et à la communauté internationale, le président de la République de Colombie Gustavo Petro a appelé à soutenir la démocratie attaquée dans son pays.
En effet, le Conseil National Électoral (CNE) a annoncé son intention d’ouvrir une enquête contre le président de la République, Gustavo Petro, et plusieurs membres de son équipe de campagne pour présomption de violation des normes électorales, plus précisément pour un supposé dépassement des limites fixées pour les dépenses de campagne.
Outre le fait que le motif de l’enquête est sujet à caution, cette décision transgresse le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs et constitue une violation des droits constitutionnels du président de la République démocratiquement élu en 2022 par une majorité des colombien·nes. Elle met en danger le fonctionnement des institutions et constitue une tentative de déstabilisation de la démocratie.
France Amérique Latine considère qu’il s’agit d’un détournement des institutions destiné à créer un climat de défiance juridique envers le président Petro, dans le but de l’empêcher de gouverner et in fine de l’écarter de ses fonctions par un coup de force judiciaire.
France Amérique Latine condamne cette manœuvre irresponsable des magistrats du CNE, qui par une procédure illégitime défient la volonté populaire et attaquent les institutions de l’intérieur.
Nous alertons sur les risques de rupture institutionnelle qui plongerait le pays et la région dans une situation de violence extrême et incontrôlable.
France Amérique Latine manifeste sa solidarité avec le peuple colombien et sa volonté souveraine exprimée dans les urnes. Nous appelons la communauté internationale, l’Union européenne, le gouvernement français et les organisations de la société civile à faire de même.
Bureau National de FAL
Paris, 14 octobre 2024