Communiqué de FAL sur la situation en Haïti
L’assemblée générale de FAL se félicite de la mobilisation de ses adhérent-e-s et ami-e-s, en solidarité avec le peuple Haïtien à la suite du tremblement de terre qu’a subi la population de la capitale et de ses environs. Elle appelle tous les comités FAL, à travers toute la France, à amplifier cette solidarité pour aider à la reconstruction du pays.
Il est donc important, pour que la reconstruction se fasse par et pour les Haïtiens et non sans et contre eux, de soutenir et d’accompagner les mouvements sociaux haïtiens qui dénoncent et combattent l’ingérence, la domination, l’exploitation, réclament l’annulation inconditionnelle et immédiate de la dette largement odieuse d’Haïti et revendiquent la pleine souveraineté de leur pays.
Dans ce sens FAL tient à dénoncer la main mise étasunienne sur l’Ile au nom d’un nouveau concept d’ingérence humanitaro-militaire. Elle vient après la déstabilisation du Honduras par les putschistes civilo-militaire, la réactivation de la 4ème Flotte et la mise en place avec la complicité du Président Uribe des bases militaires en Colombie. Nous condamnons vivement, aujourd’hui, l’envoi massif de troupes en Haïti, profitant lâchement de la situation dramatique de ce pays.
Nous souhaitons que la France comme l’union européenne développe une coopération internationale soucieuse de l’indépendance de ce pays, redevable de la dette que nous avons en sa direction et s’oppose à la volonté étasunienne de prendre possession du pays pour en faire une de ses bases dans la région. La France pour sa part se doit prendre les dispositions pour accueillir au mieux ces réfugiés climatiques et dans ce sens régulariser tous les sans-papiers haïtiens. FAL tient à souligner l’ampleur de la solidarité latino-américaine, et particulièrement celle des pays de l’ALBA en soulignant l’apport important d’un pays comme Cuba.
L’assemblée générale de FAL veut exprimer une nouvelle fois son entière solidarité au peuple haïtien, ainsi qu’au mouvement social engagé dans la défense de ses intérêts en toute indépendance ainsi que son exigence d’une annulation immédiate de la dette haïtienne.
Marseille, le 7 février 2010