Conflit frontalier Chili / Bolivie: plaidoiries à la CIJ autour des eaux du Silala (Alice Campaignolle / RFI)


Ce lundi 4 avril, les plaidoiries boliviennes ont commencé devant la Cour internationale de Justice dans le différend qui oppose la Bolivie et le Chili concernant les eaux de la rivière Silala que se partagent les deux pays. Ce différend vieux de plusieurs décennies maintenant sera donc tranché par la justice internationale, tout comme l’a été la dispute concernant l’accès à la mer de la Bolivie.

Indigènes Aymaras sur les eaux du Silala, au sud-ouest de la Bolivia, à quelques kilomètres de la frontière avec le Chili, le 29 mars 2016. AFP – AIZAR RALDES

Les eaux du Silala déchaînent les passions depuis plusieurs dizaines d’années maintenant. La source de la rivière se situe dans le sud de la Bolivie, à 4 kilomètres de la frontière chilienne, en plein désert, et ses eaux sont utilisées par le voisin chilien depuis le début du siècle dernier, car le fleuve coule naturellement vers l’ouest, donc, vers le Chili. Ce qui oppose les deux pays, c’est que la Bolivie exige le paiement de l’utilisation de ces eaux qu’elle considère siennes. Et pas seulement le paiement actuel, mais également le remboursement pour l’utilisation de la ressource depuis le début du XXème siècle.

La rivière Silala, qui prend sa source en Bolivie, rejoint ensuite le fleuve Loa qui se jette dans le Pacifique au Chili. © Wikipedia

Une demande « absurde » selon la ministre des Affaires étrangères chilienne. Le Chili demande à la CIJ de déclarer le Silala fleuve international et de stipuler son utilisation « équitable et raisonnable ». Les Chiliens soutiennent qu’en raison de la pente naturelle, l’eau qu’ils utilisent n’a pas d’impact sur la Bolivie. « En raison de la gravité, l’eau ne peut s’écouler que sur le territoire chilien », indique le texte du ministère des Affaires étrangères. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici