🇪🇨 Crise sécuritaire en Équateur : où en est-on trois semaines après le début de l’état d’urgence ? (Revue de presse)
Début janvier, le président Daniel Noboa, a déclaré le pays en situation de « conflit interne armé » et annoncé la mise en place d’un couvre-feu dans l’ensemble du pays à la suite de l’évasion d’Adolfo Macias, alias Fito, chef du plus important groupe criminel d’Équateur, Los Choneros. Où en est-on trois semaines après l‘instauration de l’état d’urgence ?
Revue de presse. Les articles les plus récents sont en haut de la page.
Le président ordonne l’extradition des prisonniers étrangers (La Presse / AFP / 30 janvier)
Le président de l’Équateur, Daniel Noboa, a ordonné l’extradition de tous les prisonniers étrangers incarcérés dans le pays, en proie à une crise carcérale aiguë sur fond d’emprise croissante des narcotrafiquants.
Il a ordonné à l’autorité pénitentiaire SNAI d’effectuer les procédures administratives nécessaires pour que les étrangers purgent leur peine « dans leur pays d’origine ou de nationalité », dans un décret signé lundi [29 janvier]. Mardi [30 janvier], s’exprimant auprès d’un média national, le président a affirmé que ces détenus remis à leur pays d’origine seraient « interdits d’entrer en Équateur pour toujours ».
M. Noboa a fait valoir que les prisons du pays ne disposent que de 30 200 places pour plus de 33 000 détenus. Un recensement réalisé en 2022 avait établi que plus de 10 % des personnes détenues en Équateur étaient de nationalité étrangère.
Quito a décrété l’état d’urgence le 8 janvier après que l’évasion d’un chef de gang, Adolfo Macias dit « Fito », eut provoqué une vague de violences criminelles sans précédent à travers le pays. Les gangs liés au trafic de stupéfiants et impliquant notamment des Colombiens et des Mexicains se livrent une guerre sans merci jusque dans les prisons, où depuis le début de l’année au moins vingt personnes ont été tuées et où quelque deux cents policiers et gardiens ont été pris en otages. (…)
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La reprise en mains sécuritaire du pouvoir saluée par la population, malgré les risques de dérapage (Éric Samson / RFI / 29 janvier)
[…] Des dizaines de milliers de militaires et policiers sont dans les rues et dans les prisons du pays pour en reprendre le contrôle. Et la reprise en main est vigoureuse, parfois au détriment des droits de la personne.
[…] Il est très difficile de trouver des gens qui n’approuvent pas la manière forte. Le taux de popularité du président Daniel Noboa est de 80 % car les gens apprécient que par exemple la Police et les militaires aient évacué des prisons des camions entiers d’armes à feu, d’armes blanches, de drogue, de téléviseurs, ordinateurs, téléphones portables, antennes de TV par câble, cuisinières industrielles, consoles de jeux vidéos et même des trousseaux de clefs de leurs cellules… (…)(…) Lire l’article complet ici
Équateur : 20 000 militaires traquent les narcotrafiquants (RFI / 29 janvier)
Équateur: la Cour constitutionnelle valide plusieurs questions du référendum sur la délinquance (Éric Samson / RFI / 28 janvier)
La Cour constitutionnelle de l’Équateur a donné le feu vert au référendum voulu par le président Daniel Noboa pour lutter contre la délinquance. Dix questions sur les dix-neuf envoyées par le gouvernement ont été approuvées.
Daniel Noboa, alors en campagne électorale, avait annoncé la couleur. « Le plan Phoenix consistera en la militarisation de la frontière, mais avec l’aide de technologie, des drones et des radars, avait-il déclaré lors du dernier débat qui l’avait opposé à Luisa Gonzalez. Nous militariserons les ports pour bloquer le trafic drogue avec de nouveaux scanners et un double pesage des conteneurs et lancerons un suivi satellite de nos exportations sur les six principales routes du pays. » Outre la construction de nouvelles prisons et la location de trois centres de détention flottants, un élément important du plan Phoenix de lutte contre l’insécurité du président Noboa, validé par le tribunal, est d’adapter le code pénal équatorien à la nouvelle réalité de la militarisation de la lutte contre les gangs et les cartels de la drogue. (…)
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Saisies record de drogue depuis la proclamation de l’état d’urgence au début du mois (RFI / 27 janvier)
Plus de 40.000 opérations et descentes de police ont été menées à bien en Équateur durant les deux premières semaines de lutte contre le crime et les groupes de délinquance organisée. Les résultats sont particulièrement impressionnants dans le domaine de la lutte anti-drogue.
Près de trente-six tonnes de chlorydrate de cocaïne ont été saisies par les autorités dont quelque 22 tonnes dans un souterrain dans la ville de Vinces. Pourtant habitué aux prises record, l’Équateur n’avait jamais saisi plus de vingt tonnes de drogue en une seule opération. […] C’est donc un coup sévère pour les cartels, d’autant que la présence massive de policiers et militaires aux frontières complique l’arrivée de la drogue produite en Colombie et au Pérou. (…)
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Coup de filet au sein du gang des «Choneros» à Guayaquil (Éric Samson / RFI / 25 janvier)
Si le leader du gang des Choneros, Adolfo Macias, alias « Fito », est toujours libre, ses hommes sont soumis à la pression croissante de la police et des militaires équatoriens. Mercredi 24 janvier au matin, un vaste coup de filet a eu lieu dans le secteur de la Nueva Prosperina à Guayaquil, la plus grande ville du pays.
C’est à 4h30 du matin que la police a surpris Pedro Oviedo, alias « Pingouin » chez lui, en compagnie de son frère. Une fois leur porte défoncée, les deux hommes n’ont pas opposé de résistance malgré le fusil-mitrailleur et le revolver retrouvés chez eux. « Le Pingouin » était l’objectif principal de ce raid, selon le lieutenant-colonel Roberto Santamaria, chef du district de Nueva Prosperina. (…)
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