🇧🇴 Élection présidentielle en Bolivie : défaite de la gauche (revue de presse et quelques analyses)
En Bolivie, les résultats préliminaires du premier tour de l’élection présidentielle sont tombés. La gauche, au pouvoir depuis vingt ans, a été éliminée et deux candidats de droite participeront au second tour le 19 octobre. Dans un contexte de crise économique, le sénateur Rodrigo Paz est arrivé en tête avec 32,1 % des voix, représentant la grande surprise de ce premier tour car aucun sondage ne prédisait qu’il obtiendrait plus 10 % des voix. L’ancien président de droite Jorge « Tuto » Quiroga arrive en deuxième position avec 26,8 % des votes.
Les élections législatives qui se déroulaient le même jour (voir l’article du 27 août en bas de page) se soldent également par la débâcle de la gauche et la domination de la droite. Revue de presse et quelques analyses.
Présidentielle en Bolivie : deux candidats de droite au second tour (France 24 / 18 août)
L’élection présidentielle en Bolivie a livré son lot de surprise : « la victoire de Rodrigo Paz en tête du premier tour », explique la correspondante de France 24 à Lima (Pérou), Agathe Fourcade. Elle rappelle qu’il n’était même pas donné au second tour selon les sondages des derniers jours.
De son côté, le vote nul s’élève autour de 20 %, « un vote non-officiel en faveur d’Evo Morales ». « Ce qui est sur, c’est qu’une page se tourne en Bolivie ».
La Bolivie bascule à droite (France 24 / 18 août)
Un ancien président de droite et un sénateur de centre-droit s’affronteront en octobre au second tour de la présidentielle bolivienne, après avoir remporté le premier tour dimanche, infligeant un lourd revers à la gauche au pouvoir depuis vingt ans.
Le premier tour de l’élection présidentielle en Bolivie marque un tournant inédit : après vingt ans au pouvoir, la gauche va s’effacer laissant deux candidats de droite s’affronter en octobre lors d’un second tour qui pourrait bouleverser le modèle économique du pays andin.
Voici les principaux enseignements d’une élection qui promet de redessiner l’avenir du pays andin de 11,3 millions d’habitants. (…)
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Présidentielle en Bolivie : la gauche évincée, deux candidats de droite s’affronteront au second tour (Clémentine Eveno / L’Humanité / 18 août)
Alors que les candidats de gauche ont été évincés, deux candidats de droite s’affronteront au second tour des élections présidentielles. Le sénateur de droite Rodrigo Paz est arrivé en tête avec 32,1 % des voix, selon un décompte rapide du Tribunal suprême électoral (TSE). L’ancien président conservateur Jorge « Tuto » Quiroga le suit de près avec 26,8 % des voix.

Le bilan du premier tour de l’élection présidentielle de Bolivie, dimanche 17 août, est accablant. Les deux candidats de gauche Andrónico Rodríguez, président du Sénat, et Eduardo del Castillo, le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis près de vingt ans, ne participeront pas au second tour de l’élection présidentielle.
Le sénateur Rodrigo Paz, fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora (1998-1993), a créé la surprise en arrivant en tête avec 32,1 % des voix, selon un décompte rapide du Tribunal suprême électoral (TSE). L’ancien président Jorge « Tuto » Quiroga (2001-2002) le suit de près avec 26,8 %, selon le même décompte. Les deux hommes s’affronteront lors d’un second tour le 19 octobre. Parmi les huit candidats en lice, le millionnaire de centre droit Samuel Doria Medina, qui se présentait pour la quatrième fois à la présidence, faisait figure de favori. Mais avec 19,8 % des voix, il arrive en troisième position.
Le président sortant Luis Arce a renoncé à tenter de briguer un second mandat
Ces résultats actent le plus lourd échec pour la gauche depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales (2006-2019). L’ancien chef d’État espérait briguer un quatrième mandat présidentiel. Mais la justice, en les limitant à deux, l’a écarté de la course. L’ancien syndicaliste des planteurs de coca est visé par un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure qu’il conteste.
Le président sortant de gauche Luis Arce au pouvoir depuis 2020, avait de son côté renoncé à tenter de briguer un second mandat. La grave crise économique – sur fond de pénuries et de manifestations – a marqué son mandat et réduit pratiquement à néant ses chances de se faire réélire. Sans compter que Luis Arce ne pouvait plus compter sur le soutien d’Evo Morales. (…)
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Bolivie : la gauche éliminée au premier tour, l’ère du « processus de changement » touche à sa fin (Lina Sankari / L’Humanité / 18 août)
L’accession de deux candidats de droite au second tour de la présidentielle est un séisme pour les gauches du continent. Faute de s’être réinventé, et miné par ses divisions, le MAS arrive en sixième position.
Le Mouvement vers le socialisme (MAS) est sorti du jeu. La nouvelle ère politique qui s’ouvre en Bolivie, à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 17 août, referme le cycle du « processus de changement », entamé en 2006 avec l’accession d’Evo Morales au pouvoir.
Deux candidats aux différentes nuances de droite s’affronteront : le sénateur Rodrigo Paz (32,1 %), fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora (1989-1993), que l’on présente au centre, et l’ancien chef de l’État, de 2001 à 2002, Jorge « Tuto » Quiroga (26,8 %). Les deux finalistes sont toutefois issus du même moule : Quiroga a maintes fois admis que le père de son rival lui avait mis le pied à l’étrier. Parti favori, le millionnaire Samuel Doria Medina décroche la troisième place (19,8 %) et se place ainsi en position de faiseur de rois pour le second tour du 19 octobre.
La gauche, rongée par ses guerres intestines, subit une débâcle dont elle aura du mal à se remettre. Le président du Sénat, le socialiste Andrónico Rodríguez, ancien proche d’Evo Morales, obtient 8,2 % des voix. Au moment où il se rendait aux urnes, Andrónico Rodríguez a été hué et l’objet de jets de pierre. (…)
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Présidentielle en Bolivie : ce résultat surprise marque la fin d’une époque (Timothée Barnaud avec AFP / Huff Post / 18 août)
Rodrigo Paz, sénateur de centre-droit, et Tuto Quiroga, ancien président de droite, sont arrivés en tête au premier tour, alors que la gauche, divisée, a fini très loin.

Un vrai changement de cap. Deux candidats de droite s’affronteront au second tour de la présidentielle en Bolivie, selon un décompte des autorités électorales à l’issue du premier tour dimanche 17 août, marquant la fin de deux décennies de gouvernements de gauche dans un pays plongé dans une grave crise économique.
À la surprise générale, le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz, fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora (1989-1993), arrive en tête avec 32,1 % des voix, selon les résultats communiqués par le tribunal suprême électoral. L’ancien président de droite Jorge « Tuto » Quiroga (2001-2002) le suit de près avec 26,8 %, selon les mêmes estimations. Le millionnaire Samuel Doria Medina, favori dans tous les sondages jusqu’à il y a une semaine, est en revanche relégué à la troisième place avec 19,8 % des voix.
La gauche reléguée très loin
Ce scrutin s’est déroulé dans un contexte de grave crise économique marqué par une pénurie chronique de dollars et de carburant, tandis que l’inflation annuelle avoisine les 25 %, un niveau inédit depuis 17 ans. Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à un second mandat. Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, n’ont pas réussi à convaincre, avec des scores respectifs de 8,2 % et 3,2 % des voix. (…)
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Présidentielle en Bolivie : deux candidats de droite au second tour (Le Monde avec AFP/ 18 août)
En proie à une grave crise économique, la Bolivie va tourner le dos à deux décennies de gouvernements socialistes. Le premier tour de l’élection présidentielle a été dominé, dimanche 17 août, par deux candidats de droite, qui s’affronteront au second tour.

À la surprise générale, le sénateur de centre droit Rodrigo Paz – fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora (1989-1993) – arrive en tête avec 32,1 % des voix selon les résultats communiqués par le Tribunal suprême électoral (TSE). L’ancien président éphémère de droite Jorge « Tuto » Quiroga (2001-2002) le suit avec 26,8 % des votes.
À l’issue du second tour, prévu le 19 octobre, l’un d’eux succédera à Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui. Tenu pour responsable du contexte économique difficile, le président sortant a renoncé à un second mandat. Andronico Rodriguez, président du Sénat également issu de la gauche, et Eduardo del Castillo, le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, n’ont pas réussi à convaincre et sont largement distancés.
Sous la présidence d’Evo Morales, la pauvreté a reculé et le PIB a triplé, mais la chute des revenus gaziers depuis 2017 a plongé dans la crise le pays, marqué par une pénurie chronique de dollars et de carburant, tandis que l’inflation annuelle avoisine 25 %, un niveau inédit depuis dix-sept ans.
Parmi les huit candidats en lice, le millionnaire de centre droit Samuel Doria Medina, qui se présentait pour la quatrième fois à la présidence, faisait figure de favori. Mais avec 19,8 % des voix, il arrive en troisième position. (…)
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Portrait de Rodrigo Paz Pereira, invaincu face à la gauche (Jean-Baptiste Breen / RFI / 18 août)
L’arrivée inattendue de Rodrigo Paz Pereira en tête du scrutin au premier tour de l’élection présidentielle bolivienne, dimanche 17 août, marque la première défaite de la gauche depuis près de 20 ans. Invaincu en politique, le fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora fait pour la première fois face à un autre candidat de droite, l’ex-président Jorge « Tuto » Quiroga.

Connaîtra-t-il sa première défaite électorale ? Arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Bolivie, le 17 août, Rodrigo Paz Pereira continue son ascension politique. Avec 32,1% des voix, le candidat du parti démocrate-chrétien (PDC), social-libéral, devance de près de 6 points son futur opposant au second tour, Jorge Quiroga, dit « Tuto » (26,8%). Donné favori par les sondages, ce dernier, éphémère président entre 2001 et 2002, devra remonter la pente face au rival Paz d’ici au 19 octobre, date du vote décisif. C’est néanmoins la première fois que Rodrigo Paz, centriste chrétien, fera face à un adversaire politique de droite.
« Nous ne sommes pas là pour protéger les puissants ou ceux qui s’accrochent au pouvoir », martelait Paz sur son compte X, le 11 juin 2025. Une manière indirecte de critiquer la corruption qui gangrène le pays, classé à la 133e place sur 180 par Transparency International, et l’hégémonie du parti de gauche, le Mouvement vers le socialisme (MAS), qui n’avait pas perdu une élection présidentielle depuis 2006. Un discours un tant soit peu paradoxal pour le fils d’un ancien président, ayant lui-même fait carrière en politique.
Toujours est-il que ses promesses séduisent. Face à la « perte de crédibilité des deux leaders de gauche », Evo Morales et Luis Arce, Rodrigo Paz propose un « capitalisme auquel tous peuvent prendre part » comme solution face à un « socialisme trop enclin à la corruption », explique Tamara Espiñeira, enseignante en relations internationales à Sciences Po Rennes et spécialiste de l’Amérique latine.
Accueilli comme une surprise, le score au premier tour de Rodrigo Paz étonne peu la chercheuse. La famille Paz est bien connue des Boliviens, et le fils Rodrigo « n’a jamais perdu, quelles que soient les élections », souligne-t-elle. (…)
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En Bolivie, le Parlement bascule largement à droite, la gauche défaite (Le Monde / AFP / 27 août)
Selon les résultats définitifs, quatre partis de droite auront 119 des 130 sièges de députés et la totalité des 36 sénateurs. Le Mouvement vers le socialisme n’obtient que deux sièges à la Chambre.
La droite sera majoritaire au Parlement bolivien, tandis que la gauche, au pouvoir depuis vingt ans, ressort laminée des élections générales du 17 août, selon les résultats définitifs publiés mardi 26 août par le Tribunal électoral suprême.

Les partis des vainqueurs du premier tour de la présidentielle, le sénateur de centre droit Rodrigo Paz et l’ancien président de droite Jorge Quiroga, contrôleront le Sénat et la Chambre des députés. Tous deux s’affronteront lors d’un second tour le 19 octobre.
Le pouvoir changera ainsi de mains après deux décennies de domination écrasante du Mouvement vers le socialisme (MAS), dirigé par l’ancien président Evo Morales (2006-2019) puis par le sortant Luis Arce, avec qui il a rompu. Désormais, quatre partis de droite auront 119 des 130 sièges de députés et la totalité des 36 sénateurs.
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Bolivie : première présidentielle sans Morales (entretien avec Jean-Jacques Kourliandsky / TV5 Monde / analyse diffusée avant le deuxième tour le 17 août)
Le scrutin présidentiel de ce dimanche pourrait sonner la fin de vingt ans de socialisme en Bolivie. La droite est favorite, dans un contexte de grave crise économique. Décryptage avec notre invité Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l’Observatoire de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Pour aller plus loin :
– Victoire de la droite en Bolivie : « Les luttes sociales à venir vont recomposer la gauche » (entretien avec Patrick Guillaudat de FAL, par Luis Reygada / L’Humanité)
– Les contradictions de la gauche bolivienne, au-delà de l’affrontement Morales-Arce (Vincent Arpoulet et Tristan Waag / Le vent se lève)
– Bolivie: le tournant à droite (Fernando Molinia / El País / Traduction par À l’Encontre)
– En Bolivie, la présidentielle se jouera au second tour, sans la gauche (Nils Sabin / Libération / article réservé aux abonné·es)
– En Bolivie, la droite met fin à vingt ans de domination de la gauche aux élections (Amanda Chaparro / Le Monde / article réservé aux abonné·es)
– La Bolivie conservatrice se place aux portes du pouvoir (Camille Bouju / Médiapart / article réservé aux abonné·es)
– Bolivia a la derecha: una derrota anunciada (Marco Consolo / Altervista)
Quelques analyses publiées avant le premier tour :
– La Bolivie tournera-t-elle la page d’Evo Morales ? Six points sur les élections présidentielles (Françoise Martinez / Grand Continent)
– La Bolivie vote sur fond de crise économique profonde (Romaric Godin / Médiapart / article réservé aux abonné·es)
– La Bolivie retourne-t-elle dans les années 1990? (Pablo Stefanoni / Nueva Sociedad / Traduction par À l’Encontre)
– Bolivie : à la veille de l’élection présidentielle, la droite mise sur la crise économique pour imposer son projet néolibéral (Luis Reygada / L’Humanité / article réservé aux abonné·es)
Pour rappel :
– Bolivie : panorama complexe pour l’élection présidentielle d’août 2025 (revue de presse)
– Bolivie: comprendre la crise économique qui frappe le pays (Nils Sabin / RFI)
– Accusé de « fomenter un coup d’État », Evo Morales est définitivement écarté de l’élection présidentielle et poursuivi pour « terrorisme » (Luis Reygada / L’Humanité)