🇺🇸 Élection de Trump aux États-Unis : réactions en Amérique latine (revue de presse)


L’élection présidentielle étasunienne qui s’est tenue ce 4 novembre 2024 et s’est soldée par la victoire de Donald Trump aura certainement des répercussions sur les relations avec les pays d’Amérique latine. Revue de presse.

Photo : Dessin de Bernabé Soto (Espaces latinos 2020)

États-Unis : comment l’Amérique latine réagit à la réélection de Donald Trump ? (TV5 Monde)

Le Venezuela, le Brésil, l’Argentine mais aussi le voisin immédiat, le Mexique, un pays en première ligne quand il s’agit des questions économiques et d’immigration, ont des réactions contrastées sur la victoire de Donald Trump.

Reportage de TV5 Monde

Pourquoi le retour de Donald Trump inquiète les Mexicains (Luis Reygada / L’Humanité)

La victoire de Donald Trump fait des remous chez son voisin du Sud, avec la crainte d’un impact en matière de politique migratoire, mais surtout commerciale.

Le résultat des élections a porté un coup au peso mexicain, qui s’est déprécié pour atteindre son niveau le plus bas depuis juillet 2022. © Christian Chavez/AP/SIPA

Le retour à la Maison-Blanche du candidat du « mur », au discours raciste et antimexicain a déclenché l’inquiétude générale de l’autre côté du Rio Grande. Mais alors que nombre d’analystes avaient exprimé leurs craintes au sujet de ce que pourrait signifier un changement radical vis-à-vis des trois principaux piliers de la relation bilatérale – à savoir les questions commerciales, migratoires et sécuritaires –, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a tout de suite voulu se montrer rassurante.

« Il n’y a aucun motif de préoccupation », a-t-elle déclaré ce mercredi, lors de sa conférence de presse journalière, tout en rappelant que le Mexique et les États-Unis n’étaient pas en compétition mais, au contraire, se complétaient. « Je suis sûre que nous allons continuer à travailler ensemble de manière coordonnée, dans le dialogue et le respect de nos souverainetés, pour faire avancer l’important agenda bilatéral qui nous lie », a-t-elle poursuivi, quelques heures plus tard, sur X.

Mais du côté des marchés financiers, c’est un autre son de cloche : le résultat des élections a porté un coup au peso mexicain, qui s’est déprécié pour atteindre son niveau le plus bas depuis juillet 2022. Si la monnaie a remonté avant la clôture de la Bourse, la nervosité des opérateurs était palpable et la présidente a cru bon de réconforter les investisseurs, notamment en s’affichant sur X au côté de Larry Fink, fondateur du fonds nord-américain BlackRock, « pour parler de la solidité de l’économie mexicaine ».

Difficile, pourtant, pour les acteurs économiques de faire fi des bravades proférées par Donald Trump, notamment en début de semaine. Habitué à mener ses négociations en tapant du poing sur la table, le républicain, qui avait obtenu du Mexique la mise en place d’une politique migratoire beaucoup plus ferme sous la menace d’une hausse des tarifs douaniers lors de son premier mandat, a récidivé ce lundi.

« Si (le Mexique) n’arrête pas cette vague de criminels et de drogues qui entrent dans notre pays, je vais immédiatement imposer un droit de douane de 25 % sur tout ce qu’ils (nous) envoient », avait-il déclaré. Quant à sa promesse de campagne d’expulser un million de migrants sans papiers, elle pourrait provoquer bien des tensions sociales au Mexique si elle venait à se concrétiser. Le flux de migrants latino-américains qui traversent le pays provoquant déjà parfois des situations ardues avec les locaux. (…)

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Pour le gouvernement Lula, le retour de Donald Trump est un “coup dur” (Courrier international)

Le président brésilien de gauche avait annoncé soutenir la candidate démocrate, Kamala Harris. L’élection du milliardaire républicain fait craindre à ses équipes des répercussions sur l’économie et l’agenda climatique du Brésil, ainsi qu’un renforcement de l’extrême droite.

Lula le 6 novembre 2024. Photo : Adriano Machado / Reuters

Luiz Inácio Lula da Silva ne s’en était pas caché, il aurait préféré voir Kamala Harris à la Maison-Blanche. Vendredi 1er novembre, le dirigeant brésilien de gauche avait même déclaré son soutien à la candidate démocrate pour la présidentielle des États-Unis, jugeant sa victoire “plus sûre” pour la démocratie. Il avait au passage fustigé, sans nommer Donald Trump, “la haine” et les “mensonges” distillés “chaque jour aux États-Unis mais aussi en Europe, en Amérique latine”, qualifiés de “fascisme et [de] nazisme opérant à nouveau, sous un autre visage”.

Ces déclarations cinglantes ont laissé place à un “ton protocolaire”, adopté par Lula dans son message adressé au milliardaire républicain via les réseaux sociaux, mercredi 6 novembre, un peu plus d’une heure après la confirmation de sa victoire, observe le quotidien G1.

“Mes félicitations au président Donald Trump, a ainsi écrit le dirigeant brésilien. Le monde a besoin de dialogue et de travail commun pour que nous ayons plus de paix, de développement et de prospérité.” Plus tard dans la journée, il a dit espérer une coexistence “civilisée” avec son futur homologue.

Il n’empêche, le retour aux manettes de Donald Trump est une mauvaise nouvelle pour Lula, s’accorde à dire la presse brésilienne, qui prévoit une série de répercussions dans les domaines de l’économie, de la diplomatie et dans la vie politique du pays. (…)

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L’élection de Trump galvanise la droite brésilienne, qui rêve d’un retour de Bolsonaro (Challenges)

La victoire de Donald Trump aux États-Unis a galvanisé la droite dure brésilienne et alimenté l’espoir d’un retour au pouvoir de l’ancien président Jair Bolsonaro, bien qu’il ait été déclaré inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques contre le système électoral brésilien après sa défaite face à Lula en 2022.

Jair Bolsonaro lors d’une manifestation contre la Cour suprême du Brésil le jour de l’indépendance sur l’avenue Paulista, à Sao Paulo, au Brésil, le 7 septembre 2024/ REUTERS / Carla Carniel

Si les experts estiment que la démarche a peu de chances d’aboutir, les partisans de Jair Bolsonaro font pression sur la justice pour qu’elle amnistie l’ancien chef de l’État et ouvre la voie à sa candidature à l’élection présidentielle de 2026. Jair Bolsonaro, qui avait été surnommé le “Trump des tropiques” lors de son élection en 2018, a lui-même remercié Dieu après la victoire du candidat républicain face à Kamala Harris mardi, disant y voir un signe de bon augure pour son propre retour au pouvoir. “La victoire de M. Trump est une source d’inspiration pour les conservateurs du monde entier et renforcera le mouvement au Brésil visant à réélire Jair Bolsonaro à la présidence lors des élections de 2026”, a assuré le chef du parti bolsonariste, Valdemar Costa Neto. (…)

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Au Brésil, les espoirs de reconquête des bolsonaristes après la victoire de Donald Trump (Bruno Meyerfeld / Le Monde)

Les partisans de l’ancien chef d’État d’extrême droite Jair Bolsonaro, inéligible jusqu’en 2030, veulent croire que le président américain élu, avec qui il a de nombreux points communs, va lui permettre de revenir au pouvoir.

L’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro, en campagne pour le candidat Alexandre Ramagem à la mairie de Rio de Janeiro (Brésil), le 6 octobre 2024. Bruna Prado / AP

Lui non plus n’a pas attendu longtemps avant de présenter ses félicitations. A l’image de Viktor Orban ou de Benyamin Nétanyahou, Jair Bolsonaro a rapidement congratulé Donald Trump, vainqueur de l’élection américaine. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’ancien président brésilien (2019-2023) a pris la pose, une rougeoyante casquette « Make America Great Again » sur la tête. « Nous sommes ensemble ! », jubile-t-il.

Sur fond d’une tonitruante musique de cornemuse, Jair Bolsonaro y souligne sa parfaite syntonie avec son « ami » milliardaire. Les deux hommes ne manquent pas de points communs, unis par leurs vues d’extrême droite, l’usage manipulatoire des réseaux sociaux, un verbiage outrancier, une défaite face à la gauche, l’assaut déchaîné des institutions par leurs partisans, des condamnations en justice et un attentat qui manqua de leur coûter la vie.

Jair Bolsonaro exulte, et ses partisans avec. Tous entrevoient désormais la possibilité d’un retour au pouvoir de leur chef de file à la présidentielle de 2026. « La droite avance partout. Cette victoire vient couronner les idéaux conservateurs. Bolsonaro aura l’appui total de Trump, qui va être son grand allié pour la prochaine élection ! », croit le colonel Ulysses Araujo, député bolsonariste de l’Etat de l’Acre (Amazonie). « La victoire de Trump a un effet immédiat sur l’électorat bolsonariste », analyse la politiste Camila Rocha. Deux raisons à cela, selon elle : « D’abord parce qu’elle démontre qu’il est possible de reprendre le pouvoir, malgré des accusations de coup d’État et des poursuites en justice.» (…)

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Élection de Donald Trump : l’inquiétude des migrants frontaliers (France Info)

Fraîchement élu président des États-Unis, Donald Trump sera attendu sur la question de l’immigration par ses partisans. Du côté des migrants venus d’Amérique latine, l’inquiétude est de mise.

Depuis la victoire de Donald Trump, des migrants s’amassent à une vingtaine de kilomètres de San Diego, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Venus d’Amérique latine, ils espèrent obtenir le droit d’asile avant l’investiture de Donald Trump. À quelques kilomètres, un refuge accueille toujours de nouveaux arrivants, plus inquiets que d’habitude après les positions anti-migrants prises par Donald Trump pendant la campagne. (…)

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