🇪🇨 Élections en Équateur: retour en force des partisans de l’ancien président Rafael Correa (RFI / Courrier international)


Le parti de l’ex-président socialiste Rafael Correa, exilé en Belgique et condamné pour corruption, a repris les principales villes du pays. Une débâcle pour la droite du président Guillermo Lasso, qui a également perdu le référendum avec lequel il comptait reprendre la main sur un pays confronté à une insécurité et une pauvreté croissantes.

Une femme met son bulletin dans l’urne dans un bureau de vote de Quito le 5 février 2023.  AP – Dolores Ochoa

Le président équatorien Guillermo Lasso a vécu, dimanche 5 février, une des défaites les plus cinglantes de sa vie politique. Il a simultanément perdu les élections locales et un référendum à huit questions avec lequel il espérait reprendre la main sur le pays – il portait notamment sur l’autorisation de l’extradition des narcotrafiquants et la réduction du nombre de parlementaires.

La consultation populaire portait sur huit questions allant de la sécurité à l’organisation des institutions en passant par l’environnement. Le premier point à noter, c’est que s’achèvent les élections les plus violentes de l’histoire d’un pays gangréné par le trafic de drogue où ont été assassinées plus de 4500 personnes l’an dernier. Samedi soir, quelques heures avant l’ouverture des urnes, un candidat à maire a été assassiné dans la petite ville côtière de Puerto López. C’était le deuxième candidat tué lors de la campagne marquée par une quinzaine d’attentats. 

Ils ont beau être plus de 270, peu de mouvements et partis politiques ont fait la fête dimanche soir. À l’exception notable de la Révolution Citoyenne de l’ancien président Rafael Correa, condamné pour corruption il y a trois ans. Les premiers résultats montrent clairement que le parti Social-Chrétien va perdre son bastion de 30 ans, le grand port de Guayaquil et que la capitale, elle aussi, est tombée dans l’escarcelle des Corréistes. Interrogé à la télévision, le probable futur maire de Quito, Pabel Muñoz, n’est pas surpris.

« Les trois provinces les plus peuplées du pays apparemment ont largement voté pour nous. Cela confirme ce que les gens nous disent dans les rues, que le pays a reculé significativement dans tous les domaines ces six dernières années, qu’il est temps d’arrêter le déclin du pays et qu’il faut nous réunir pour pousser ensemble l’Équateur dans la même direction » …

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