🇨🇱 Solidarité avec les victimes des incendies au Chili [ Communiqué de France Amérique Latine]

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Depuis le début de l’été austral, des incendies ravagent les forêts des régions du centre et du sud du Chili.

FAL souhaite alerter sur la tragédie humaine et écologique qui frappe actuellement les forêts du sud du Chili, en proie à de violents incendies.

Dans les régions de Ñuble, BioBío et l’Araucanie, au moins vingt-quatre personnes ont trouvé la mort et plus de mille ont été blessées. Les autorités chiliennes rapportent également la destruction de plus de mille foyers, qui sont autant de vies brisées, comme d’établissements scolaires détruits. Cela fait suite aux sinistres qui ont touché des surfaces gigantesques de forêt et de nombreuses habitations dans les hauteurs de Valparaíso et de Viña del Mar.

Les monocultures intensives, les espèces non endémiques de pins et d’eucalyptus, déployées sur d’immenses surfaces du territoire, facilitent grandement la propagation des incendies et leur extension à des zones toujours plus vastes. Ces cultures nécessitent en effet l’usage d’énormes quantités d’eau, et contribuent à l’asséchement des sols.

Ces désastres engagent la responsabilité des entreprises forestières à l’initiative de ces modèles aberrants de surexploitation sylvicole en très grande partie coupables des brasiers qui rasent actuellement l’Araucanie.

L’État chilien a, de plus, systématiquement renié son rôle d’arbitrage dans le saccage des espaces forestiers et dans les conflits qui opposent les quelques compagnies forestières, possédant le monopole des sols, aux peuples originaires. Ces derniers depuis des décennies, nous alertent sur l’avenir sinistre que promet l’exploitation à outrance de la terre et des forêts.

FAL tient à affirmer sa solidarité à l’égard des peuples, chiliens et non chiliens, vivant en Araucanie et dans les régions alentours, comme dans celle de Valparaíso, ainsi qu’à tous les pompiers qui luttent actuellement pour éteindre ces incendies dévastateurs.

Nous exigeons du président de la République française, Emmanuel Macron, qu’il tienne sa promesse, affirmée le 6 février dernier, d’apporter le soutien de la France.  Nous demandons que des actions concrètes soient mises en œuvre par le gouvernement, les parlementaires et les autres institutions politiques françaises, à l’image de certains États tels que l’Espagne ou le Mexique qui ont envoyé au Chili du matériel et des équipes de soutien. 

Les paroles du président de la République, ne doivent pas relever d’une banale démarche de communication politique. Notre pays, comme d’autres du Nord, doit assumer ses responsabilités dans la lutte contre le réchauffement climatique de notre planète et dans la solidarité Nord Sud.