En Équateur, le Parlement vote contre la dépénalisation de l’avortement (Le Monde/ AFP)
Les députés équatoriens ont voté mardi contre la dépénalisation de l’avortement pour les cas de viol, y compris incestueux, ainsi qu’en cas de malformation du fœtus.
Même pour les cas de viol, l’avortement restera puni par la loi en Équateur. Le Parlement équatorien a voté mardi 17 septembre contre la dépénalisation de l’avortement pour les cas de viol, y compris incestueux, ainsi qu’en cas de malformation du fœtus. Le vote est resté serré, soixante-dix élus ayant voté contre le projet proposant la dépénalisation de l’avortement, tandis que soixante-cinq députés votaient pour.
Selon le code pénal en vigueur depuis 2014, une femme qui provoque un avortement ou permet à une autre personne de le faire encourt une peine allant de six mois à deux ans de prison. Si au cours de la procédure la mère meurt, la personne qui a pratiqué l’avortement risque une peine pouvant aller jusqu’à seize ans de prison.
La législation en vigueur en Équateur, pays conservateur dont 80 % de la population est catholique, n’autorise l’avortement que lorsque la vie ou la santé de la mère est en danger ou si la grossesse est le résultat du viol d’une femme souffrant d’un handicap mental.
Des militantes pro-avortement ont manifesté devant le Parlement, à Quito, et des heurts avec la police ont éclaté après le vote des députés. Des manifestants opposés à l’avortement ont, quant à eux, laissé exploser leur joie après la décision du Parlement. Selon l’ONG Human Rights Watch, près de 2 000 filles de moins de 14 ans donnent chaque année naissance à un enfant issu d’un viol.