Enlèvement de religieux en Haïti : «Auparavant, les gangs se contentaient de s’en prendre aux civils» (interview de Frédéric Thomas du CETRI / Libération / France 24)

À l’occasion de l’enlèvement à Haïti de cinq prêtres et deux religieuses catholiques, Frédéric Thomas, docteur en sciences politiques, chercheur au Centre Tricontinental et spécialiste du pays, revient sur la prolifération des groupes armés et leurs liens avec le pouvoir établi.

Cérémonie religieuse à Cérémonie religieuse le 2 avril à Port-au-Prince, capitale d’Haïti. Photo: Reginald Louissaint Jr / AFP

Cinq prêtres et deux religieuses catholiques ont été enlevés dimanche en Haïti, à Croix-des-Bouquets, une commune située à quelques kilomètres de la capitale, Port-au-Prince. Parmi eux, cinq Haïtiens et deux Français. Les ravisseurs menacent de les tuer et exigent une rançon d’un million de dollars (840 000 euros). Frédéric Thomas, spécialiste de Haïti, docteur en sciences politiques et chargé d’étude au Centre tricontinental (Cetri) de Louvain, a expliqué à Libération les liens entre le pouvoir en place et les gangs armés, qui ont conduit à l’augmentation de la violence dans le pays et à la multiplication de ce type d’événement.

Dans quel contexte sécuritaire cet événement s’inscrit-il ?

Cet enlèvement n’est ni une surprise ni un accident. (…)

(…) Lire l’interview de Frédéric Thomas par Juliette Delage pour Libération (article réservé aux abonné.e.s) ici


Sept religieux catholiques, dont deux Français, enlevés en Haïti
(France 24)

Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé lundi “l’enlèvement de deux ressortissants français” parmi les cinq prêtres et deux religieuses kidnappés dimanche en Haïti. L’enlèvement a eu lieu près de Port-au-Prince, la capitale de ce pays caribéen qui souffre d’une recrudescence des crimes violents. Les ravisseurs réclament un million de dollars de rançon.


Au lendemain de l’annonce de la disparition de sept religieux catholiques en Haïti, le Quai d’Orsay a confirmé, dans un communiqué publié lundi 12 avril, “l’enlèvement de deux ressortissants français” dans ce pays des Caraïbes en proie à une forte insécurité. Le groupe de sept religieux a été kidnappé dans la matinée à la Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince, alors qu’il “se rendait à l’installation d’un nouveau curé”, avait indiqué dimanche le père Loudger Mazile, porte-parole de la Conférence des évêques d’Haïti. Les ravisseurs réclament un million de dollars de rançon, avait-il précisé. (…)


“En Haiti, ce ne sont pas seulement deux Français,
c’est tout un peuple qui a été kidnappé par le pouvoir,
avec le soutien de l’international.”
(Frédéric Thomas / CETRI)


L’analyse de Frédéric Thomas, docteur en sciences politiques

Reportage de France 24

(…) Lire l’article complet de France 24 et visionner d’autres vidéos ici


Voir aussi nos publications précédentes :
– Haïti se soulève : entretien avec Jean-Laurent Lhérisson (Acta Zone)
Manifestations contre le gouvernement de Jovenel Moïse (Amélie Baron – RFI/ vidéo de TV5 Monde)
Haïti, la France et la politique du pire (tribune de Frédéric Thomas / Libération)
Solidarité avec le peuple haïtien. Non à l’État de non-droit en Haïti (Communiqué de France Amérique Latine / FAL)
Le Collectif Haïti de France demande à Paris de modifier sa position « par rapport à la situation actuelle en Haïti qui s’apparente à une dictature »
Appel à solidarité pour peuple en danger (Lyonel Trouillot)