Epicentro, un portrait immersif et métaphorique de Cuba (Espaces Latinos / Première)

Le cinéaste Hubert Sauper — réalisateur de Nous venons en amis et du Cauchemar de Darwin, nommé aux Oscars — a réalisé Epicentro, portrait immersif et métaphorique de Cuba, utopiste et postcolonial, où résonne encore l’explosion de l’USS Maine en 1898. Ce Big Bang a mis fin à la domination coloniale espagnole sur le continent américain et inauguré l’ère de l’Empire américain. Au même endroit et au même moment est né un puissant outil de conquête : le cinéma de propagande.

Dans Epicentro, Hubert Sauper explore un siècle d’interventionnisme et de fabrication de mythes avec le peuple extraordinaire de La Havane — en particulier ses enfants, qu’il appelle “ les jeunes prophètes ” — pour interroger le temps, l’impérialisme et le cinéma lui-même.

Le documentaire « Epicentro » d’Hubert Sauper, un portrait immersif et métaphorique de Cuba (Espaces latinos)

Le cauchemar de Darwin avait fait une grande impression en 2005. En Tanzanie, la perche du Nil, un prédateur vorace, introduite dans le lac Victoria à titre d’expérience scientifique, avait pratiquement décimée toutes les populations de poissons indigènes. Le cinéaste autrichien qui vit à Paris a aussi réalisé Nous venons en amis (2014) sur les occidentaux en Afrique.

Epicentro est un portrait immersif et métaphorique de Cuba, utopiste et postcolonial, où résonne encore l’explosion de l’USS Maine de 1898. Ce Big Bang a mis fin à la domination espagnole et inauguré l’ère de l’Empire américain. Au même endroit et au même moment est né un puissant outil de conquête : le cinéma de propagande. Epicentro explore un siècle d’interventionnisme et de fabrication de mythes avec le peuple extraordinaire de La Havane — en particulier ses enfants — pour interroger le temps, l’impérialisme et le cinéma lui-même. (…)

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Epicentro : la nouvelle réussite du réalisateur du Cauchemar de Darwin (Thierry Cheze / Première)

Un regard passionnant sur l’Impérialisme américain par le prisme de Cuba. Les documentaires d’Hubert Sauper sont toujours des jeux de piste passionnants. Après l’épatant Le Cauchemar de Darwin (sur l’impact de l’industrie de la pêche sur le fragile écosystème tanzanien) et le plus décevant Nous venons en amis (sur le conflit armé entre Soudanais), le voilà qu’il quitte l’Afrique pour mettre le cap sur Cuba pour un portrait de l’île qui une fois encore va transcender son apparent sujet. Certes, il se ballade dans les rues de La Havane, y croise locaux et touristes, y interroge des enfants assez incroyablement éveillés sur la situation de leur pays au point qu’il les surnomme « les jeunes prophètes » (…)

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