L’état du Brésil à cinq mois de l’élection présidentielle (interview de Christophe Ventura par Fabienne Sintes / Un jour dans le monde / France Inter)


Le carnaval de Rio a eu lieu la semaine dernière, avec deux ans de retard à cause de la pandémie. Il s’agit d’un moment très politique au Brésil, surtout à cinq mois de l’élection présidentielle qui opposera Jair Bolsonaro à Lula, ancien président de gauche.

 Photo: Ingo Roesler

Au Brésil, la campagne est lancée. Très affaibli par le Covid, et avec une population qui s’est encore précarisée ces dernières années, le pays est plus polarisé que jamais, et Bolsonaro est de plus en plus impopulaire. Pour l’instant, Lula domine largement son opposant politique dans les intentions de vote.

Les deux candidats sont en pleine campagne, tournés notamment vers le vote évangéliste, qui avait été décisif pour la victoire de Bolsonaro en 2018. Ce dernier a également axé ses discours sur le pouvoir d’achat, mais aussi sur des critiques du mode de scrutin électronique.

Certains observateurs craignent de voir en ces critiques la préparation d’un mouvement de contestation des résultats similaire à celui de Donald Trump en cas de défaite. Un rapporteur spécial de l’ONU a exprimé récemment ses craintes à ce sujet, évoquant un risque de violences à l’issue des élections, et déclarant que « la violence politique est en train de détruire la démocratie brésilienne ». (…)

(…) Écouter l’émission ici (dix-huit premières minutes)

Christophe Ventura est directeur de recherche à l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques), spécialiste de l’Amérique latine.