🇻🇪 🇺🇸 Les États-Unis reconnaissent González Urrutia comme président élu du Venezuela / Libération de prisonniers détenus pendant les manifestations post-électorales (revue de presse)
Aux États-Unis, l’administration démocrate sortante a annoncé qu’elle reconnaissait le candidat de l’opposition, Edmundo González Urrutia, comme le président élu du Venezuela. De son côté, le Congrès étasunien a approuvé une loi qui intensifie les sanctions économiques contre le pays. Un total de 225 personnes sur les quelque 2 400 officiellement arrêtées après la réélection de Nicolás Maduro, ont été libérées samedi 16 novembre. L’un des prisonniers vient de mourir en prison. Revue de presse.
Pour les États-Unis, l’opposant Edmundo González Urrutia est «président élu» du Venezuela (François-Xavier Gomez / Libération)
Washington avait déjà refusé de reconnaître la réélection de Nicolás Maduro en juillet, la jugeant frauduleuse. Aucun autre pays n’a pour l’instant imité la surprenante décision prise mardi 19 novembre, à deux mois de l’arrivée d’une nouvelle administration à la Maison Blanche.
Le gouvernement américain a mis près de quatre mois à reconnaître comme «président élu» du Venezuela Edmundo González Urrutia, suite logique du refus de Washington de valider la réélection du socialiste Nicolás Maduro après le scrutin du 28 juillet. […]
«Le peuple vénézuélien s’est exprimé de manière retentissante le 28 juillet et a fait de [González Urrutia] le président élu», a annoncé mardi 19 novembre le patron de la diplomatie américaine, Antony Blinken. «La démocratie exige le respect de la volonté des électeurs», a-t-il ajouté depuis Rio de Janeiro où il a participé au sommet du G20 aux côtés du président Biden.
A Madrid, où il vit en exil depuis septembre, après qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre lui, González Urrutia, ancien diplomate de 75 ans, s’est réjoui. «Nous sommes profondément sensibles à la reconnaissance de la volonté souveraine de tous les Vénézuéliens, a-t-il exprimé. Ce geste honore le désir de changement de notre peuple et le geste civique que nous avons accompli ensemble le 28 juillet.»
Après de nombreux rebondissements, l’opposition réunie dans la Plateforme unitaire démocratique (PUD) avait pu présenter un candidat au scrutin après l’invalidation de la charismatique (et ultralibérale) María Corina Machado. La cheffe de l’opposition, elle aussi visée par des poursuites judiciaires, est toujours au Venezuela mais vit dans la clandestinité. Elle a salué la victoire de Donald Trump, ainsi que la nomination du futur secrétaire d’Etat, le Cubano-Américain Marco Rubio, partisan de la ligne dure avec les régimes communistes de la région (Cuba, Nicaragua, Venezuela). C’est en outre le premier Hispanique à occuper ce poste.
Le moment choisi pour adouber González Urrutia, à deux mois de la prestation de serment du nouveau président américain, peut surprendre. Joe Biden a d’abord reconduit un train de sanctions contre le régime bolivarien, par le gel des avoirs bancaires de dizaines de responsables ou en imposant un embargo sur les ventes de pétrole. Puis il a allégé ces mesures, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022 : une approche pragmatique s’imposait pour garantir l’approvisionnement en hydrocarbures. Mais les licences d’exportation de brut, accordées pour six mois, n’ont pas été renouvelées en avril (…)
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Avant de passer le relais à Donald Trump, Joe Biden s’acharne sur le Venezuela (Luis Reygada / L’Humanité)
L’administration démocrate sortante a annoncé qu’elle reconnaissait le candidat de l’opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia, comme le président élu du pays. De son côté, le Congrès étasunien a approuvé une loi qui intensifie les sanctions économiques imposées au gouvernement de Nicolás Maduro.
Cadeau de départ empoisonné ? Alors que l’annonce du retour de Donald Trump à la Maison blanche avait été saluée par le président vénézuélien Nicolás Maduro avec l’espoir d’ouvrir la voie à « un nouveau départ » pour les relations entre les deux pays, l’équipe de Joe Biden paraît disposée à torpiller toute chance de réconciliation.
Le gouvernement sortant du démocrate a en effet annoncé, ce mardi, qu’il reconnaissait le candidat de l’opposition vénézuélienne Edmundo Gonzalez Urrutia comme le président élu du pays. Alors que son camp politique conteste la nouvelle victoire du président chaviste lors de l’élection du 28 juillet dernier, l’ancien diplomate a quitté le Venezuela début septembre, à bord d’un avion affrété par l’armée espagnole, pour rejoindre Madrid où il a obtenu l’asile politique.
Il était notamment visé par un mandat d’arrêt, le bureau du procureur général du Venezuela le tenant pour responsable, entre autres, des morts lors des manifestations qui avaient suivi l’annonce des résultats.
Sur le réseau social X, le patron de la diplomatie étasunienne Antony Blinken a déclaré que « Le peuple vénézuélien s’est exprimé de manière retentissante le 28 juillet et a fait de Edmundo Gonzalez Urrutia le président élu ». En réponse, le ministre vénézuélien des affaires étrangères, Yván Gil, a décrit les commentaires de M. Blinken comme une tentative infructueuse de vouloir « imposer un récit étranger à la réalité politique » de son pays. Sur le réseau social Telegram, il a déclaré que son homologue américain persistait à « se ridiculiser » en soutenant González Urrutia – qualifié de « nouvelle version de Juan Guaido » – une stratégie selon lui promue par « des fasciste et des terroristes subordonnés à la politique des États-Unis ». L’administration américaine « devrait se consacrer à réfléchir sur ses échecs (pour mettre à genoux la révolution bolivarienne), a-t-il ajouté, et se débarrasser de ses complexes impériaux et coloniaux » (…)
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Crise post-réélection de Maduro : le Venezuela annonce avoir libéré 225 prisonniers, une ONG n’en recense que 131 (Libération / AFP)
Une première étape. Un total de 225 personnes sur les quelque 2 400 officiellement arrêtées après la réélection contestée fin juillet du président vénézuélien, Nicolás Maduro, ont été libérées samedi 16 novembre, a annoncé le Parquet. De son côté, l’ONG Foro Penal a recensé ce dimanche matin seulement 131 libérations.
Le Parquet avait promis vendredi le réexamen de 225 dossiers parmi les plus de 2 000 arrêtées lors des troubles qui ont suivi la proclamation de la victoire de Maduro par le Conseil national électoral, considéré aux ordres du pouvoir. L’opposition crie toujours à la fraude et revendique la victoire de son candidat, Edmundo González Urrutia.
[…] «S’il y a des cas à rectifier et à réexaminer, c’est aussi pour que justice soit faite […] au cas où il y aurait eu une sorte d’erreur de procédure», avait déclaré le président Maduro lundi 11 novembre, indiquant que la justice vénézuélienne allait examiner de nouveaux dossiers. (…)(…) Lire la suite de l’article ici
Venezuela. Mort en détention d’un membre de l’opposition arrêté après la présidentielle (La Presse / AFP)
Un militant du parti « Vente Venezuela » de la dirigeante de l’opposition María Corina Machado est mort jeudi en détention où il avait été placé après la réélection contestée du président Nicolás Maduro.
« Aujourd’hui, Jesús Manuel Martínez Medina, membre de notre équipe à Aragua de Barcelona, dans l’État d’Anzoategui (est), est mort entre les mains du régime », a déclaré Mme Machado sur ses réseaux sociaux. M. Martínez, trente-six ans, est mort d’un problème cardiaque associé à un diabète de type II. La veille, sa famille avait dénoncé le mauvais état d’une jambe, nécrosée, qui avait dû être amputée. […] Il est mort à cause des conditions inhumaines dans lesquelles il a été emprisonné. Jesus a été arrêté sans mandat et sans raison, enlevé pour avoir exercé son droit et son devoir de citoyen », a déclaré Mme Machado réfugiée dans la clandestinité par crainte d’être arrêtée.
M. Martinez a été arrêté le 29 juillet, quelques heures seulement après la proclamation de la victoire de M. Maduro à la présidentielle, revendiquée par l’opposition et que ne reconnaissent pas plusieurs pays. Il faisait partie des scrutateurs dépêchés par l’opposition dans les bureaux de vote pour témoigner de la légitimité du scrutin. Son arrestation a été considérée comme « politique » (…)
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